Rapport du Vérificateur général sur les frais accessoires
Le ministre doit interdire les frais accessoires sans hausser la rémunération des médecins
QUÉBEC, le 10 mai 2016 /CNW Telbec/ - À la suite du dépôt du rapport du Vérificateur général sur les frais accessoires, Diane Lamarre, députée de Taillon et porte-parole de l'opposition officielle en matière de santé et d'accessibilité aux soins, réitère la ferme opposition du Parti Québécois à toute facturation de ce type pour des services déjà assurés.
« Dans son rapport rendu public aujourd'hui, la vérificatrice générale confirme que ni le ministère ni la RAMQ n'ont en main une analyse ou une évaluation sur le montant réel qui est facturé aux patients. Est-ce 50 M$? Plus? Moins? Comment le ministre peut-il négocier avec les fédérations médicales, alors qu'il n'a aucune idée du montant réel qui est en jeu? Est-ce qu'en bout de ligne, ce sont les patients qui vont devoir débourser plus pour avoir accès aux soins et aux services de santé qu'ils payent déjà par leurs taxes et impôts? », a questionné Diane Lamarre.
C'est le Parti Québécois qui a livré le combat contre les frais accessoires et qui a empêché le ministre d'imposer des facturations systématiques pour des soins médicaux. Il reste toutefois encore une marge de manœuvre au ministre, celle d'inclure subrepticement ces montants d'argent dans ses prochaines négociations. Il pourrait en effet faire payer indirectement tous les contribuables, en augmentant la rémunération des médecins.
« Dans le dossier des frais accessoires, le ministre de la Santé a changé d'idée plusieurs fois. L'an dernier, il voulait les légaliser et même accorder aux médecins le droit d'ajouter de 10 à 15 % au prix coûtant pour des services déjà assurés. Il a ensuite insisté pour permettre aux médecins de facturer leurs frais de cabinet et d'équipement, selon une liste qu'il dresserait par règlement. Finalement, Gaétan Barrette a annoncé qu'il ne publierait pas de règlement, mais il refuse de garantir que les frais accessoires seront pris à même l'enveloppe de rémunération actuelle des médecins, sans ajout, ce que le Parti Québécois réclame depuis des mois », a dénoncé Diane Lamarre.
« Les patients n'ont pas à payer les frais accessoires. Ni indirectement, par leurs taxes et impôts, ni directement, lorsqu'ils reçoivent des soins en clinique privée, comme c'est le cas actuellement. Les médecins ont amplement les moyens d'acquitter la facture, et ce, sans que soit augmentée leur rémunération : entre 2003 et 2015, l'enveloppe qui leur est consacrée - et qui est financée par les contribuables québécois - a augmenté de 134 %, passant de 2,9 à 6,8 G$. En gros, les frais accessoires ne représenteraient que 1 % de cette somme. Il serait souhaitable que les médecins reconnaissent qu'ils doivent assumer ces frais puisqu'ils ont déjà beaucoup reçu », a conclu la porte‑parole.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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