Rapport Robillard : Un échec qui crée un climat malsain
QUÉBEC, le 24 nov. 2014 /CNW Telbec/ - « Si les régions avaient à noter le rapport publié hier par madame Robillard, ce serait un E pour ÉCHEC » affirme M. Richard Lehoux, président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM). Pour la Fédération, même avec un peu de recul, c'est toujours l'incompréhension.
En effet, la FQM se questionne toujours à savoir comment madame Robillard et les signataires du rapport ont-ils pu rendre public un tel rapport sans nuance et sans regarder ce que l'État et ses ministères imposent comme nouveaux fardeaux aux municipalités année après année? Comment a-t-on pu ne pas prendre en considération l'accroissement des exigences en sécurité incendie, les exigences de toutes sortes imposées par le ministère de l'environnement (de loin le plus créatif), les redditions de comptes qui s'empilent les unes par dessus les autres pour ne nommer que ces exemples. Des exigences nouvelles sans aucun transfert.
La FQM se questionne aussi à savoir comment a-t-on pu ignorer que les municipalités se soient vues transférer en 1992, un réseau routier long de 31 500km sans aucune somme pour en faire la réfection et sans que les budgets pour l'entretien n'aient jamais été indexés. Comment peut-on généraliser à ce point en visant les employés municipaux qui semblent avoir un trop gros salaire par rapport à la fonction publique québécoise? «Peut-être que vu à partir d'une tour à bureaux c'est le cas, mais du point de vue de la FQM qui représente la très vaste majorité des municipalités hors des grands centres, en moyenne le salaire global d'un fonctionnaire est de 33 000$ annuellement et celui d'un col bleu est de 31 000$» ajoute M. Lehoux.
Selon la FQM, ce matin, monsieur le ministre Coiteux semblait ne pas prendre la pleine mesure de l'effet de la coupure de 300 M$ infligée au milieu municipal dont 67 M$ seulement pour le développement économique local décrété dans le Pacte fiscal transitoire. Elle rappelle que ce n'est pas de gaieté de cœur que les municipalités ont acceptées d'apposer leur signature au bas du document. Elles s'attendent à un message clair du premier ministre et des ministres afin d'être considérées comme des partenaires réels.
La FQM représente plus de 1000 municipalités membres situées partout sur le territoire québécois. Si l'on veut mobiliser cette force extraordinaire que représentent plus de 7 000 élus municipaux et l'ensemble de la fonction publique municipale, il est plus que temps que le gouvernement donne un signal clair en ce sens. «Les récentes déclarations du ministre Coiteux ne font que jeter de l'huile sur le feu!» poursuit M. Lehoux. La FQM garde toutefois confiance en son ministre des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire monsieur Pierre Moreau. Aussi, la sensibilité de messieurs Coiteux, D'Aoust et Leitao quant aux réalités des régions reste à démontrer. «Ces ministres occupent une place majeure au sein du conseil des ministres et nous comptons sur le premier ministre, monsieur Couillard, le ministre Moreau et les ministres provenant de l'extérieur de Montréal pour les initier aux réalités des régions. Sans des régions fortes, le Québec ne peut penser reprendre le chemin de la prospérité» conclut M. Lehoux.
On voit loin pour notre monde.
Depuis sa fondation en 1944, la Fédération québécoise des municipalités s'est établie comme l'interlocuteur incontournable des municipalités et des régions du Québec. Visant constamment à défendre l'autonomie municipale, elle privilégie les relations à l'échelle humaine et tire son inspiration de l'esprit de concertation et d'innovation de ses quelque 1 000 municipalités et MRC membres.
SOURCE : Fédération québécoise des municipalités

Amélie Fournier, Conseillère en communication, 418-572-7818
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