Rapport SECOR-KPMG sur la gestion contractuelle d'organismes publics - Renforcer l'expertise interne et non créer une nouvelle structure, croit le SFPQ
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec12 juin, 2013, 12:17 ET
QUÉBEC, le 12 juin 2013 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) appuie certaines recommandations du rapport de la firme SECOR-KPMG sur les dépassements de coûts des contrats publics liés à la construction et au secteur informatique, demandé par le gouvernement du Québec. En bref, la firme d'experts suggère, notamment, de renforcer l'expertise interne pour contrer les déficiences de planification et de conception des travaux. Toutefois, dans le cas du ministère des Transports, elle ne recommande pas la création d'une nouvelle structure.
Le SFPQ est très préoccupé par le nombre élevé d'erreurs de conception dans les plans et devis relevant des concepteurs ou des entrepreneurs. En effet, SECOR-KPMG rapporte que parmi 25 % des contrats étudiés, les dépassements de coûts sont liés à des erreurs de conception ou de construction. Rappelons que seulement 5 % des plans et devis sont réalisés par du personnel de la fonction publique. « Si le MTQ avait plus de ressources, il pourrait réaliser lui-même ses plans et devis et faire la surveillance des travaux, ce qui éviterait tous ces dépassements de coûts et autres problèmes comme la collusion », estime la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau.
Pas un problème de structure
Alors que le ministre des Transports, Sylvain Gaudreault voit dans ce rapport de nouvelles raisons pour créer une agence indépendante des pouvoirs politiques, le rapport SECOR-KPMG n'en fait nullement mention. Parmi les trois organismes vérifiés, le MTQ s'avère, au fil des ans, le plus performant quant à la gestion de ses avenants. Il ne s'agit pas d'un problème de structure, mais plutôt de ressources et d'expertise, comme l'indique SECOR-KPMG.
« Créer des agences avec un conseil d'administration diminue le pouvoir exécutif des élus en rendant opaques les décisions administratives, et ce, derrière une prétendue neutralité. Le fiasco récent du CUSM est particulièrement éloquent à cet égard. Le manque d'éthique est toujours attribuable à des individus et non à des structures. Il est primordial de maintenir les agences gouvernementales sous la Loi sur la fonction publique afin de maintenir une surveillance du public, comme c'est le cas actuellement pour plusieurs agences publiques telles que la SAAQ ou la CSST », explique la présidente générale du SFPQ.
Trop souvent, rappelle le Syndicat, les gouvernements influencés par la « nouvelle gestion publique » pensent avoir trouvé la solution miracle à leurs problèmes en créant des agences à l'extérieur de la fonction publique. « Mais dans les faits, c'est un leurre. Les autorités se retrouvent sans moyens supplémentaires pour exercer un contrôle sur les coûts et la qualité des services rendus », conclut madame Martineau.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
Éric Lévesque
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