TORONTO, le 30 janv. 2020 /CNW/ - La Guilde canadienne des médias appelle à la prudence quant aux recommandations publiées par le Groupe d'examen du cadre législatif en matière de radiodiffusion et de télécommunications.
Le rapport reconnaît que CBC/Radio-Canada est sous-financé en comparaison avec les diffuseurs publics d'autres pays. Il reconnaît également l'important mandat du diffuseur public qui est chargé d'offrir des émissions en français, en anglais et en langues autochtones dans un vaste pays. En matière de financement pour les diffuseurs publics, le Canada se classe presque en dernière place, arrivant 16e sur 18 pays développés dans un rapport de l'OCDE publié en 2016. Le diffuseur reçoit 29 $ par personne alors que les diffuseurs français et britanniques peuvent compter sur 73 $ et 105 $ par habitant.
« Comme bon nombre de Canadiens, le syndicat représentant les travailleurs de CBC/Radio-Canada demande depuis longtemps un meilleur financement pour le diffuseur public. C'est le plus important média au pays et il offre un service public crucial apprécié par les Canadiens pour la qualité de son information et de sa programmation locale, affirme Carmel Smyth, la présidente nationale de la Guilde canadienne des médias. Cela est particulièrement important aujourd'hui avec la multiplication de fausses informations sur Internet qui divisent et nuisent au débat ainsi qu'à nos traditions démocratiques. »
Selon Kim Trynacity, la présidente de la Guilde à CBC/Radio-Canada, tout changement mis en oeuvre doit contribuer à renforcer - et non à miner - la capacité du diffuseur public à remplir son mandat. « Il y a de nombreuses recommandations et il faudra faire preuve de prudence, indique-t-elle. De toute évidence, la recommandation d'abandonner la publicité au cours des cinq prochaines années est prématurée étant donné les difficultés financières du diffuseur qui peine déjà à fonctionner sans financement stable, adéquat et à long terme. C'est pour cela que nous invitons à la prudence et à une analyse des impacts possibles avant d'adopter les recommandations. »
La Guilde salue les recommandations du Groupe visant à financer la production d'information sur toutes les plateformes. Elle précise, cependant, que tous les producteurs d'information doivent être admissibles. « Les agences de presse comme La Presse canadienne sont indispensables dans l'écosystème médiatique et La PC produit un contenu de qualité et fiable qui est utilisé par les médias de partout au pays, y compris des médias locaux, et ce, dans les deux langues officielles. C'est pour cela qu'il faut inclure La PC de manière explicite dans toutes les aides financières », insiste Mme Smyth.
La Guilde félicite le Groupe d'examen d'avoir reconnu sans équivoque la crise financière qui touche les médias, et d'avoir mis l'accent sur l'importance d'une information fiable pour notre démocratie et la participation active des citoyens. « Les propositions du Groupe, comme le maintien du crédit d'impôt fédéral pour le journalisme au-delà de cinq ans et la création d'un fonds pour les services d'information, constituent un pas dans la bonne direction vers un univers médiatique qui produit de l'information pour tous les Canadiens. Ces mesures doivent être disponibles à tous les médias et sur toutes les plateformes, et spécifiquement inclure les agences de presse, dont La Presse canadienne. »
La Guilde canadienne des médias est un syndicat démocratique de 5000 membres oeuvrant aux quatre coins du pays. Nous croyons qu'un système médiatique de qualité qui répond aux attentes des Canadiens repose sur des organisations en santé qui traitent les employés de manière équitable.
SOURCE La Guilde canadienne des médias
Jeanne d'Arc Umurungi, Directrice des communications, La Guilde canadienne des médias, [email protected], 416-708-4628
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