OTTAWA, le 20 oct. 2016 /CNW/ - L'itinérance au Canada demeure une situation de crise, mais pour la première fois depuis plus de 25 ans, il y a de l'espoir, selon le rapport sur l'État de l'itinérance au Canada 2016 lancé aujourd'hui à Ottawa par l'Observatoire canadien sur l'itinérance et l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance.
Le rapport offre des recommandations au gouvernement du Canada pour la Stratégie nationale sur le logement à venir et montre non seulement que l'itinérance pourrait être éliminée, mais aussi que l'élimination de l'itinérance peut être atteinte et est abordable.
«C'est formidable de savoir que le Canada réadopte une Stratégie nationale sur le logement» affirme Stephen Gaetz, le directeur de l'Observatoire canadien sur l'itinérance. «Il s'agit d'une occasion de corriger plus de 25 années de financements inadéquats qui ont mené à notre crise actuelle de logements abordables. C'est aussi une occasion d'éliminer l'itinérance au Canada une fois pour toute.»
«Nous sommes d'accord avec l'objectif de la Stratégie nationale sur le logement qui est d'assurer que tous les Canadiens possèdent un logement sécuritaire, adéquat et abordable.» dit Tim Richter, le président de l'Alliance canadienne pour mettre fin à l'itinérance. «Mais nous devons agir sans attendre, car pour certaines personnes, ne pas avoir un logement peut être une question de vie ou de mort − soit les personnes qui vivent l'itinérance ou celles qui sont à risque d'itinérance.»
Le rapport recommande un investissement de 4,474 milliards de dollars en 2017-2018 ou 43,788 milliards sur une période de 10 ans, ce qui représente une augmentation annuelle de 1,818 milliards de dollars comparativement à ce que le gouvernement fédéral prévoit dépenser pour les logements abordables en 2017-2018. Cela ne représente que 50 $ additionnels par Canadien par an, ou moins de 1 $ par semaine, pour prévenir et mettre fin à l'itinérance au Canada. Il est important de souligner qu'actuellement, l'itinérance coûte au-delà de 7 milliards de dollars par an à l'économie canadienne.
«La bonne nouvelle est que nous savons ce qu'il faut faire pour résoudre le problème de l'itinérance, et nous y parviendrons grâce à un investissement ciblé dans les logements abordables, une planification communautaire des systèmes, Logement d'abord, la prévention et le leadership fédéral.» affirme Gaetz. «Qui plus est, nous savons aussi qu'il sera bien moins coûteux de résoudre le problème de l'itinérance que de l'ignorer.»
L'itinérance de masse moderne au Canada est principalement due à l'atrophie de l'investissement fédéral dans les logements qui a commencé dans les années 1980. Tandis que l'itinérance au Canada a augmenté, le visage de l'itinérance a également changé. Ce qui fut d'abord un phénomène qui touchait principalement les hommes célibataires plus âgés, comprend désormais des femmes (27 % de la population des sans-abri), des personnes âgées (24,4 % des utilisateurs des refuges) et des jeunes (18 % de la population des sans-abri). Les Autochtones représentent entre 27 % et 33 % des utilisateurs des refuges et sont dix fois plus susceptibles d'utiliser les refuges d'urgence, mais ne représentent que 4,3 % de la population canadienne.
Les huit recommandations de l'État de l'itinérance en résumé :
Les chiffres de l'itinérance :
Le rapport État de l'itinérance au Canada 2016 est disponible à http://www.homelesshub.ca/SOHC2016.
SOURCE Observatoire canadien sur l'itinérance
Bas de vignette : "Rapport sur l'État de l'itinérance au Canada 2016 (Groupe CNW/Observatoire canadien sur l'itinérance)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20161020_C3951_PHOTO_FR_800239.jpg
Michael Powell, Impact Public Affairs, 613-233-8906, [email protected]
Partager cet article