POINTE-CLAIRE, QC, le 10 sept. 2012 /CNW/ - Si exploiter un petit dépanneur était relativement facile dans le passé, ce n'est plus le cas aujourd'hui. De nos jours, les 22 984 dépanneurs au Canada doivent se plier à pas moins de 517 lois et règlements fédéraux et provinciaux dont le coût estimé pour l'ensemble de l'industrie se chiffre à 225 millions $ par année. L'industrie la plus omniprésente au Canada est ainsi devenue parmi les plus taxées et les plus réglementées selon le Rapport 2012 de l'industrie des dépanneurs préparé par l'Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA) et présenté aujourd'hui devant 300 détaillants, distributeurs et manufacturiers réunis à Toronto pour l'occasion.
« La première étude en profondeur de l'impact de la réglementation canadienne sur les dépanneurs confirme nos pires craintes. Notre industrie est hautement réglementée et cela a un impact négatif majeur sur notre croissance et prospérité », a déclaré M. Alex Scholten, président de l'ACDA. « Ce n'est qu'une question de temps avant que les dépanneurs disparaissent du paysage à moins que la tendance actuelle à réglementer soit renversée. Nous appelons les gouvernements à travailler en partenariat avec nous afin de s'attaquer à cet enjeu de manière ce qu'on puisse créer des milliers d'emplois additionnels et préserver un modèle d'affaires familial unique qui procure des milliards de dollars en revenus de taxes et d'impôts chaque année. »
L'impact de la surrèglementation
Selon le rapport annuel de l'ACDA, 34 lois et règlements fédéraux visent les dépanneurs d'un océan à l'autre, auquel s'ajoutent ceux des gouvernements provinciaux. Le niveau de réglementation d'une province à l'autre varie par ailleurs grandement. Les provinces qui réglementent le plus les dépanneurs sont l'Ontario avec 85 lois et règlements, suivis de la Colombie-Britannique (72) et du Québec (62). Les provinces les plus accueillantes pour les dépanneurs sont le Manitoba avec 22 lois et règlements suivis de la Saskatchewan (31) et de Terre-Neuve et Labrador (38). Le rapport ne s'est pas attardé sur le poids et l'impact des lois municipales. « L'effet cumulatif des différentes réglementations a pour effet de créer un environnement d'affaires qui nuit à la croissance et à la prospérité, ce qui affecte notre capacité d'employer davantage de Canadiens et de générer de la richesse économique », a réitéré M. Scholten.
Un dollar pour moi, 16 $ aux gouvernements et le reste… aux compagnies de cartes de crédit?
Pour des profits estimés dans l'ensemble de l'industrie à près d'un milliard de dollars, les revenus que tirent les gouvernements dépassent les 16 milliards par année. En d'autres termes, pour chaque dollar durement gagné par l'industrie, les gouvernements en collectent 16.
Et en plus d'avoir à composer avec la lourdeur réglementaire, la profitabilité des dépanneurs est affectée de plein fouet par la persistance de la contrebande de tabac ainsi que les frais excessifs exigés sur les transactions payées par carte de crédit. La contrebande de tabac occupe présentement de 20 à 25 pour cent du marché, surtout en Ontario et au Québec.
En ce qui a trait aux cartes de crédit, les frais sont parmi les plus élevés au monde et les dépanneurs en paient le prix. L'étude de l'ACDA estime que chaque dépanneur dépense en moyenne plus de 36 000 $ par année en frais de carte de crédit. D'autres études démontrent que les frais exigés au Canada sont environ le double de ce qui est exigé aux détaillants de l'Australie, de la Nouvelle-Zélande et de plusieurs régions de l'Europe. "Nous ne pouvons continuer de soutenir des frais aussi exorbitants au Canada tout en espérant prospérer et demeurer en affaires", a soutenu M. Scholten.
En dépit de ces forts vents de face, l'industrie continue de démontrer une résilience remarquable. Les ventes des dépanneurs sans essence ont baissé de 3.2 % cette année, reflet d'un marché plus compétitif tandis que les ventes des dépanneurs avec essence ont quant à elles augmenté de 22.3 % - une situation qui s'explique principalement par le fait que le prix moyen de l'essence a augmenté au Canada de 20,4 % (123.6 sous le litre en 2011). Après avoir vu 346 dépanneurs fermer leurs portes en 2010, l'industrie a regagné la totalité de ses pertes, soit 347 dépanneurs de plus en 2011 pour un gain net d'un dépanneur.
NACDA s'affilie à l'ACDA pour mieux relever les défis dans l'industrie
L'Association nationale des distributeurs aux petites surfaces alimentaires (NACDA) a annoncé aujourd'hui son intention de conclure une entente d'affiliation avec l'ACDA, devenant de fait la cinquième entité autonome de l'association, au même rang que les quatre associations régionales existantes (Atlantique, Québec, Ontario et Ouest canadien). Selon M. Raymond Bouchard, président du Conseil d'administration de NACDA, les distributeurs canadiens sortiront gagnants de l'affiliation de leur association avec l'ACDA, qui regroupe les détaillants. « Nous partageons la même volonté d'améliorer l'environnement d'affaires », a-t-il déclaré. « Je ne peux imaginer meilleure stratégie pour renforcer la voix et le poids de notre industrie auprès des gouvernements et faire face aux différents enjeux, que celle de combiner nos efforts avec ceux de l'ACDA. L'allégement réglementaire représente une des priorités de l'industrie, autant pour les distributeurs que pour les détaillants ».
Confrontée aux frais excessifs de carte de crédit, à la persistance de la contrebande de tabac ainsi qu'à un marché lourdement réglementé, l'ACDA appelle l'industrie à s'unir pour parler plus fort et s'attaquer aux enjeux qui nuisent à la prospérité et à la croissance. « Dans la présente situation, soit nous nous attaquons ensemble aux enjeux de l'industrie, soit nous assistons les bras croisés au déclin de celle-ci. Il va sans dire que nous entendons tout faire pour nous mobiliser », a conclu M. Scholten. Le rapport 2012 de l'ACDA est disponible sur demande.
À propos de l'ACDA
L'ACDA représente les intérêts d'affaires d'environ 25 000 dépanneurs situés aux quatre coins du Canada dans le but de répondre aux besoins quotidiens des Canadiens. La mission de base de l'ACDA consiste à améliorer l'environnement d'affaires des dépanneurs ainsi qu'à promouvoir les pratiques responsables de l'industrie par le biais de programmes comme Pièce d'identité, qui visent à améliorer et standardiser les pratiques de vérification d'âge au sein du personnel des dépanneurs. L'ACDA travaille ainsi à renforcer les pratiques d'affaires, les normes et l'éthique de l'industrie en offrant la formation, les connaissances et des conseils requis à ses membres.
Bas de vignette : "L'Association nationale des distributeurs aux petites surfaces alimentaires (NACDA) a annoncé aujourd'hui son intention de conclure une entente d'affiliation avec l'Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA). Alex Scholten, président de l'ACDA (à gauche), souhaite la bienvenue à Raymond Bouchard, président du Conseil d'administration de NACDA. L'affiliation va permettre à l'industrie de parler d'une voix plus forte auprès des gouvernements et politiciens sur des enjeux tels la surréglementation, les frais excessifs de cartes de crédit ainsi la contrebande de tabac. (Groupe CNW/Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA))". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20120910_C5071_PHOTO_FR_17598.jpg
SOURCE : Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA)
Guy Leroux, Association canadienne des dépanneurs en alimentation (ACDA)
Cell: (514) 993-1729
Courriel : [email protected]
Partager cet article