Rassemblement contre le pipeline d'Enbridge à Oka : « Il faut des consultations environnementales plutôt qu'un préjugé favorable aux pipelines » - Amir Khadir
MONTRÉAL, le 16 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Venus soutenir la communauté Mohawk de Kanesatake, Amir Khadir, député de Mercier, et Andrés Fontecilla, porte-parole de Québec solidaire, ont demandé au gouvernement Marois d'élargir le mandat de la commission parlementaire annoncée par M. Blanchet cette semaine concernant l'inversion du flux du pipeline 9B de la société Enbridge.
« On veut un élargissement du mandat de cette commission parlementaire pour qu'elle aborde franchement les enjeux environnementaux. Quel paradoxe de voir un ministre de l'Environnement écarter toutes les questions liées aux déversements pétroliers et aux émissions de gaz à effet de serre. Ces consultations menées rondement ne donneront pas l'heure juste à la communauté Mohawk de Kanesatake ni à l'ensemble de la population. On attend donc du gouvernement souverainiste du Parti québécois autre chose que d'agir comme complice de l'industrie pétrolière et du gouvernement Harper », lance Andrés Fontecilla, président de Québec solidaire.
«Pour Québec solidaire le principe d'autodétermination des peuples autochtones et le respect de leurs territoires, imposent des limites que tout gouvernement doit respecter. Ça veut dire que le gouvernement doit s'engager à ce que tout projet de développement économique affectant le territoire des communautés autochtones soit assorti d'une entente avec les communautés sur les modalités qui répondraient à leurs aspirations. Et il se trouve que la communauté Mohawk n'accepte pas que le pétrole dangereux et très polluant de l'Alberta coule sur son territoire. Et comme elle, les solidaires considèrent que la protection de nos terres et de nos rivières a préséance sur les appétits d'une industrie qui ne recule devant rien pour nous imposer le pétrole Albertain. »
« Le gouvernement doit entamer, comme promis, des consultations concernant les conséquences environnementales de l'inversion du flux du pipeline 9B. Les citoyens du Québec comme la communauté Mohawk iront expliquer pourquoi ils ne veulent pas d'un projet qui nous amènerait à devenir « les porteurs d'eau » du pétrole le plus sale au monde », lance de son côté le député de Mercier qui a pris la parole lors du rassemblement.
« Il est aussi question d'une entreprise responsable de 804 déversements qui ont répandu 25,7 millions de litres d'hydrocarbure dans la nature entre 1999 et 2010. Les gens de Kanesatake, des Laurentides ou de Trois-Rivières ne souhaitent pas prendre de tels risques. Si la priorité du gouvernement est la sécurité environnementale, il doit mettre tout son poids pour que ce projet ne voie pas le jour », conclut-il.
SOURCE : Québec solidaire
David Dubois - Responsable des communications QS
514 208-0454
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