Rassemblement post-budgétaire - L’indignation mobilise des femmes de toutes les régions du Québec
QUÉBEC, le 21 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Devant l'Assemblée nationale, aujourd'hui, entre midi et 13h00, des femmes de toutes les régions du Québec, membres de L'R des centres de femmes du Québec, expriment leur indignation et leur colère à Monsieur Marceau qui a produit un budget qui trahi les femmes, les pauvres et la classe moyenne.
« Nous nous sentons profondément trahies! »
En prenant plusieurs engagements en faveur de la classe moyenne, avant et pendant la campagne électorale, le Parti Québécois a su plaire aux 300 000 femmes rejointes par L'R des centres de femmes, partout au Québec. En réalisant aujourd'hui qu'il revient sur plusieurs de ses promesses, dont l'abolition complète de la taxe santé et l'abolition de la hausse des tarifs du bloc patrimonial de l'hydro-électricité, elles sont profondément indignées. C'est que plusieurs d'entre elles viennent d'accorder leur vote et leur confiance à ce parti, sur la base de ces engagements!
Dans le nouveau budget, la taxe santé demeure régressive et injuste
Mobilisées contre la taxe santé depuis son instauration en 2010, les femmes mobilisées aujourd'hui dans le cadre de cette action d'éclat précisent que sa version 2.0 est régressive et injuste, contrairement à ce que prétend le gouvernement. « Dans sa version 2.0, la taxe santé coûtera 3 fois plus cher à une personne gagnant 20 000$ par année (0.05% du revenu annuel) qu'à une personne gagnant 130 000$ par année (0.015% du revenu annuel) », explique Angèle Laroche, présidente du regroupement provincial.
Un retour en élection n'est pas à craindre cet automne
Madame Laroche explique que « L'opposition officielle, assumée par le Parti Libéral du Québec (PLQ), n'a présentement pas les reins assez solides pour déclencher une campagne électorale : elle est sans chef et sans argent. Pour changer de chef, le PLQ a une procédure très longue et très compliquée. De plus, il n'a pas eu le temps de renflouer ses coffres depuis la dernière élection. La CAQ, quant à elle, ne peut pas faire tomber le gouvernement à elle seule : elle n'a pas assez de sièges pour ça. Il faudrait absolument que l'initiative vienne du Parti libéral, mais ce dernier ne peut pas agir présentement pour les raisons présentées ci-dessus. » De plus, si le PQ respectait sa promesse et qu'il déposait le projet de loi visant l'abolition complète de la taxe santé, il serait appuyé par Québec solidaire. Il serait aussi appuyé par la CAQ, qui s'est elle aussi engagée à abolir la taxe santé.
L'opposition réelle dans le dossier de la taxe santé vient d'une minorité privilégiée
Quand le gouvernement péquiste a annoncé qu'il respecterait ses engagements électoraux, juste après son élection, les chambres de commerces ont fait beaucoup de tapage médiatique disant qu'elles vivaient des angoisses fiscales. En contrepartie, la population, elle, vient tout juste d'élire le PQ sur la base de ces-mêmes engagements électoraux. Angèle Laroche, présidente, rappelle : « Il ne faudrait surtout pas oublier qu'un sondage CROP/l'Actualité (réalisé au printemps 2012) dévoilait que 70% de la population québécoise se disaient favorables à l'abolition de cette taxe santé et à son remplacement par un relèvement des impôts pour les revenus de plus de 130 000$. »
Plusieurs mesures de financement progressives existent
La mesure la plus simple demeure le prélèvement d'impôts. « Voilà une mesure fiscale progressiste, juste et équitable! », rappelle Angèle Laroche. Sinon, la Coalition Main rouge propose 17 alternatives fiscales qui permettraient d'aller chercher environ 9 milliards de dollars. Par exemple, contrôler le coût des médicaments dont les prix n'ont cessé d'augmenter depuis 1996 soit à un rythme moyen de 8% par année. Par exemple, le gouvernement pourrait se donner les moyens de mieux négocier les prix des médicaments avec les compagnies pharmaceutiques pour que les médicaments coûtent moins cher aux hôpitaux, aux individus et au système de santé. Des économistes ont récemment proposé différentes mesures reliées à l'assurance médicament qui permettraient au gouvernement de récupérer 1 milliard de dollars.
SOURCE : L'R DES CENTRES DE FEMMES DU QUEBEC
Valérie Létourneau,
Co-coordonnatrice responsable aux communications,
L'R des centres de femmes du Québec
(514) 232-9300
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