Ratification de l'Accord de Paris sur le climat - Philippe Couillard va laisser le Québec payer pour les provinces polluantes
QUÉBEC, le 3 oct. 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Verchères et porte-parole du Parti Québécois en matière de relations Québec-Canada, Stéphane Bergeron, ainsi que le député de Terrebonne et porte-parole en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Mathieu Traversy, dénoncent l'intention du gouvernement fédéral de ratifier l'Accord de Paris sur le climat avant la conclusion d'une entente avec le Québec sur sa mise en œuvre, avec l'aval du ministre québécois de l'Environnement, David Heurtel. Pourtant, le plan climatique canadien consiste essentiellement à allouer l'argent des Québécois aux provinces les plus polluantes.
« Le Québec sera le grand perdant du plan climatique canadien. Le budget fédéral 2016 stipule que les subventions du plan climatique canadien seront versées aux provinces où les émissions de GES sont les plus élevées. L'argent fédéral, donc l'argent des Québécois, va servir à financer les centrales au charbon de la Nouvelle-Écosse, les sables bitumineux de l'Alberta et l'oléoduc Énergie Est de TransCanada. David Heurtel a d'ailleurs déclaré, hier, qu'il était d'accord pour que "tout le monde" paie pour les projets albertains. Philippe Couillard endosse‑t‑il les propos de son ministre? Le Québec ne doit pas devenir le dindon de la farce », a averti Mathieu Traversy.
« L'essentiel des mesures à mettre en place pour atteindre nos engagements climatiques incombera au Québec et aux provinces. Malgré cela, le ministre de l'Environnement a accepté que le Parlement fédéral ratifie l'Accord sans même qu'une entente ait été négociée avec le Québec. David Heurtel fait ici une concession majeure; il donne la permission au gouvernement fédéral d'ignorer les intérêts du Québec. Une entente avec le gouvernement canadien est pourtant une condition préalable à toute ratification! Philippe Couillard doit corriger les propos de son ministre de l'Environnement et exiger le respect de cette condition minimale », a pour sa part réclamé Stéphane Bergeron.
« Le Québec a développé ses filières énergétiques propres, dont l'hydroélectricité, sans le moindre sou provenant du fédéral. Subventionner les autres provinces pour qu'elles nous emboîtent le pas équivaudrait à payer deux fois, ce qui s'avère tout à fait injuste et inacceptable. Le Québec a fait les bons choix dans le passé et cela devrait aujourd'hui nous rapporter, pas nous pénaliser », ont conclu les porte-parole.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article