Réaction au vote de la Ville de Montréal dans le dossier de l'interdiction des sacs à emplettes en plastique
Nouvelles fournies par
Association canadienne de l'industrie des plastiques (ACIP)24 août, 2016, 18:25 ET
LA VILLE DE MONTRÉAL TOURNE LE DOS À LA SCIENCE AINSI QU'À LA TOUTE PREMIÈRE ANALYSE DU CYCLE DE VIE DES SACS QUI SERA MENÉE AU QUÉBEC
MONTRÉAL, le 24 août 2016 /CNW Telbec/ - L'Association canadienne de l'industrie des plastiques (ACIP) est très déçue que le conseil municipal de Montréal ait décidé de voter pour l'interdiction des sacs à emplettes en plastique minces (de moins de 50 microns) avant d'attendre de voir les résultats scientifiques de l'analyse du cycle de vie (ACV) récemment demandée par RECYC-Québec.
Ce vote est prématuré et irresponsable d'un point de vue environnemental. Le conseil tourne le dos à la toute première ACV des sacs qui sera menée au Québec et au Canada par des scientifiques québécois, tournant ainsi également le dos à la science.
Avant de se prononcer, le conseil municipal de Montréal aurait dû attendre de voir les résultats scientifiques de l'ACV menée par le Centre international de référence sur le cycle de vie des produits, procédés et services (CIRAIG) qui seront publiés cet automne.
Il s'agit de la première ACV des sacs réalisée au Québec et au Canada. Le CIRAIG a une expertise renommée à l'échelle mondiale en matière d'ACV et de protocoles scientifiques. Il s'assurera donc que l'étude est menée correctement et que toutes les parties prenantes, y compris les municipalités, y collaborent.
« En tant qu'industrie reposant sur la science, ce vote n'a pas de sens et constitue l'un des pires exemples de blanchiment écologique vus dans le monde, a déclaré Marc Robitaille, président de l'entreprise québécoise Omniplast et représentant de l'ACIP. Nous sommes entièrement d'accord avec Sylvain Ouellet de Projet Montréal, qui a accusé le maire de blanchiment écologique hier avant le vote du conseil et qui a affirmé qu'il s'agit de la pire solution possible à adopter. »
Selon l'industrie, Montréal a mandaté un sac en plastique plus épais qui contiendra trois fois PLUS DE PLASTIQUE, ce qui est clairement pire pour l'environnement.
« Ce vote est purement politique, sans considération pour l'environnement », a ajouté Marc Robitaille. Le conseil ne porte aucun intérêt envers la science. Il veut seulement être perçu comme s'il se souciait de l'environnement, mais ne veut pas agir de façon environnementale. S'il se souciait vraiment de l'environnement, le conseil municipal de Montréal aurait retardé le vote jusqu'à ce que les résultats scientifiques de l'ACV aient été rendus publics par le CIRAIG. L'inclusion du sac de 50 microns dans l'ACV du CIRAIG montrera clairement qu'un sac trois fois plus épais a un impact environnemental beaucoup plus important et un plus grand potentiel de réchauffement climatique. »
Selon une recherche menée par l'agence CROP en mai 2015 auprès des Montréalais, seulement 19 % des citoyens sont en faveur de l'interdiction des sacs. En effet, une grande majorité préfère adopter la méthode des 3 « R » - réduire, réutiliser et recycler. De plus, la recherche montre que les sacs à emplettes en plastique répondent bien à la méthode des 3R, puisque 93 % des sacs sont recyclés et réutilisés. Ils constituent moins de 1 % des déchets et seulement la moitié de ce 1 % se retrouve dans le flux de déchets. Enfin, 87 % des Montréalais réutilisent leurs sacs à emplettes en plastique.
Les 3 « R » et les sacs de plastique à Montréal
- Réduction de 52 %
- Réutilisation de 60 %
- Recyclage de 33 % des sacs au total
- 82 % des sacs offerts sont recyclés
- 93 % sont réutilisés et recyclés
- Près d'atteindre zéro déchet
- 7 % sont réellement gaspillés
- 0,27 % du flux des déchets total
- Moins de 1 % de tous les détritus
SOURCE Association canadienne de l'industrie des plastiques (ACIP)
Marc Robitaille, ACIP et Omniplast, Téléphone : 450 656-9272, poste 500; Alexandra Dionne Charest, HATLEY Conseillers en stratégie, Téléphone : 514 316-7084
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