Réaction de la FTQ au dépôt du projet de loi no 10 sur la réorganisation du réseau de la santé - « Les vraies affaires en santé, c'est la population pas les structures ! Cette réforme annonce une catastrophe. » - Daniel Boyer, président de la FTQ
MONTRÉAL, le 25 sept. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) ne peut que dénoncer le projet de loi no 10 déposé aujourd'hui par le ministre de la Santé, Gaétan Barrette. « En proposant la fusion des établissements régionaux, le ministre ne fera que créer des mammouths administratifs dont la mise sur pied va mobiliser pendant des années les gestionnaires du réseau qui seront davantage préoccupés à se trouver de nouveaux postes que d'améliorer les soins à la population », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
« On va prendre le temps d'analyser dans le détail ce projet de loi, mais les vraies affaires en santé, c'est la population pas les structures !, s'indigne le président de la FTQ. Cette réforme s'annonce comme une catastrophe, un sabotage du réseau ni plus ni moins. » En effet, les travailleurs et travailleuses de ce réseau sont déjà épuisés par les réorganisations et les réformes des structures qui se succèdent d'un ministre à l'autre, sans que les services à la population en soient réellement améliorés.
« En général, plus les structures sont grosses, plus la bureaucratie est imposante. On ne voit pas pourquoi ce serait différent dans ce cas-ci. Il faut rappeler que c'est M. Couillard lui-même qui a créé les CSSS afin de simplifier les structures en promettant qu'elles faciliteraient l'accès aux soins et offriraient de meilleurs services. Or, on attend toujours les résultats dix ans après », affirme Daniel Boyer.
« En ce qui a trait au nouveau mode de nomination des conseils d'administration, on ne peut que s'inquiéter du fait que le ministre nomme tout le monde, ouvrant ainsi la porte au copinage, au favoritisme et aux petits amis du parti », s'interroge Daniel Boyer.
« Avec l'accumulation de projets de réforme qui menacent le modèle social québécois, ce gouvernement est en train de se mettre à dos une bonne partie de la population qui n'a pas voté pour ça. Je pense aux attaques contre les retraités, aux attaques contre les familles par la réduction des congés parentaux ou l'augmentation des tarifs de garderie ou encore la réduction de l'aide aux devoirs, pour ne citer que celles-là. Il est temps de se mobiliser », conclut le président de la FTQ.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE : FTQ
Atïm León, 514 891-2846
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