Réaction de la FTQ au plan d'action gouvernemental contre la pauvreté - Une lutte contre la pauvreté discriminatoire ?
MONTRÉAL, le 11 déc. 2017 /CNW Telbec/ - La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) salue le fait que le gouvernement reconnaisse enfin qu'il faut un minimum pour vivre décemment en mettant sur pied le revenu de base pour certains prestataires de l'aide sociale. Dans son plan, Québec prévoit verser progressivement un revenu de base qui sera de 18 000 $ par année en 2023 pour une personne vivant seule. Mais pour les autres personnes, la situation demeurera quasi la même qu'auparavant : certes, il y aura certains incitatifs, mais aussi des pénalités pour les personnes sur l'aide sociale aptes au travail qui ne participeront pas aux mesures d'employabilité. La FTQ déplore haut et fort la création de deux classes de pauvres.
« La pauvreté n'attend pas, Québec devrait hausser immédiatement les prestations pour toutes les personnes. Le coût des biens et des services ne cesse d'augmenter de même que les loyers, par exemple », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
« C'est un peu loufoque, pour ne pas dire déprimant, que le gouvernement accorde des bonis de 105 $ aux médecins pour qu'ils se présentent à l'heure dans les salles d'opération alors que les prestations de base pour les personnes aptes au travail représentent six journées de ces bonis dont bénéficient les médecins. C'est indécent ! », ajoute le président.
« En ce qui a trait aux autres mesures prévues dans son plan de lutte, il faut reconnaître qu'il s'agit d'un pas en avant, mais que c'est nettement insuffisant. Pour véritablement lutter contre la pauvreté et faciliter l'insertion à l'emploi, la FTQ estime qu'une hausse du salaire minimum à 15 $ l'heure constitue une mesure beaucoup plus structurante », conclut Daniel Boyer.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ
Isabelle Gareau, 514 953-0142, [email protected]
Partager cet article