Réaction du Conseil supérieur de l'éducation à la publication du rapport de l'Institut du Québec sur la qualité de la formation Français
QUÉBEC, le 25 sept. 2019 /CNW Telbec/ - Le Conseil supérieur de l'éducation a pris connaissance avec intérêt du rapport de l'Institut du Québec Qualité de l'enseignement et pénurie d'enseignants : L'État doit miser sur l'essentiel. Plusieurs des propositions et constats de ce rapport rejoignent des recommandations phares d'avis récents du Conseil, dont l'avis sur le développement professionnel (2014) et celui sur les autorisations d'enseigner (2019). Le Conseil espère que certaines de ces contributions amènent les acteurs du milieu de l'éducation à réunir les conditions nécessaires pour assurer la qualité de l'enseignement et la réussite éducative de tous les élèves.
Pour le Conseil, l'insertion professionnelle constitue une étape cruciale de la carrière enseignante, et l'Institut souligne à juste titre la nécessité de repenser cette étape. À cet égard, le Conseil recommande que l'insertion professionnelle puisse être structurée dans une perspective de diversification de la carrière enseignante, pour que la fonction d'accompagnement des nouveaux enseignants soit reconnue, que la mise en place de mesures d'accompagnement soit favorisée et qu'un savoir‑faire en la matière soit développé par les membres du personnel enseignant et partagé entre eux.
Dans son rapport, l'Institut recommande une évaluation systématique de tout le personnel enseignant. Le Conseil, quant à lui, souligne le fait que des commissions scolaires et établissements d'enseignement privés éprouvent des difficultés de recrutement et doivent engager des enseignantes et des enseignants qui n'ont pas encore terminé leur formation à l'enseignement. Dans ce contexte, le Conseil estime que l'évaluation systématique du développement des compétences professionnelles des titulaires d'une autorisation provisoire d'enseigner devrait se faire à la fin de chaque contrat.
L'Institut est également préoccupé par l'absence d'un portrait de la situation en ce qui concerne la question des difficultés de recrutement de personnel enseignant, ce à quoi le Conseil souscrit. Ce dernier a d'ailleurs récemment recommandé dans l'avis sur les autorisations d'enseigner de réaliser ce portrait d'ici janvier 2020.
« Le Conseil reconnaît que la qualité de l'enseignement est un élément central de la réussite éducative des élèves. Il faut toutefois prendre garde à ne pas mettre la pression uniquement sur les épaules du personnel enseignant; il s'agit d'une responsabilité partagée qui s'inscrit dans un écosystème complexe. À ce sujet, le Conseil publiera prochainement un avis sur les conditions d'exercice de la profession enseignante au secondaire », a souligné la présidente, Mme Maryse Lassonde.
Quant à l'importance de la formation continue prônée par l'Institut, le Conseil l'a maintes fois affirmée dans ses avis, tout en soulignant le besoin de favoriser une culture de développement professionnel. Le Conseil réitère cependant l'intérêt d'envisager la profession enseignante de manière plus large, pour y incorporer des fonctions à la fois d'enseignement, d'accompagnement de stagiaires et de pairs, de développement pédagogique, de coordination de projets collectifs ainsi que de collaboration à la recherche scientifique.
Le Conseil supérieur de l'éducation :
- A été institué en 1964 en tant qu'organisme indépendant de consultation et de réflexion en vue du développement d'une vision globale et prospective de l'éducation;
- Conseille le ministre de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur et lui fait des recommandations sur toute question relative à l'éducation;
- Est constitué d'une table de 22 membres nommés par le gouvernement et issus du monde de l'éducation et d'autres secteurs d'activité de la société québécoise ainsi que d'une centaine de membres bénévoles siégeant à l'une des cinq commissions ou au Comité du rapport sur l'état et les besoins de l'éducation;
- Accomplit sa mission par l'exercice de trois actions : la recherche, les consultations et les délibérations.
Source : |
Patricia Faucher |
SOURCE Conseil supérieur de l'Education
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