Réaction du Parti Québécois au rapport de la commission Charbonneau - « Les libéraux doivent terminer le ménage entamé par le Parti Québécois » - Bernard Drainville
QUÉBEC, le 24 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le leader parlementaire de l'opposition officielle et porte-parole en matière d'éthique et d'intégrité, Bernard Drainville, réagit à la publication du rapport de la Commission d'enquête sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction. Il demande au gouvernement libéral de poursuivre le ménage que le Parti Québécois a entamé.
« Nous accueillons favorablement les conclusions de la commission Charbonneau. En ce qui a trait aux observations et aux recommandations des commissaires, nous constatons que certaines d'entre elles peuvent être appliquées rapidement, et nous invitons le gouvernement à agir aussitôt que possible. D'autres mériteraient même d'être approfondies, afin de protéger encore davantage les intérêts et l'argent des Québécois », a déclaré Bernard Drainville.
« Par ailleurs, nous constatons que depuis l'arrivée du Parti libéral au pouvoir, la lutte contre la corruption fonctionne au ralenti. La DPCP a vu son nombre de procureurs affectés spécifiquement à la lutte contre la corruption et le crime organisé diminuer de 40 %. Ça a un effet direct sur l'UPAC; des enquêtes bouclées depuis des mois attendent sur des tablettes, incluant celles sur le financement du PLQ. Les libéraux doivent maintenant faire la preuve qu'ils sont capables de mener la lutte contre la collusion et la corruption, et ça presse. Qu'est-ce que le gouvernement Couillard a fait, jusqu'à maintenant? Pratiquement rien, à part couper le nombre de procureurs qui inculpent les bandits. De plus, on attend toujours le projet de loi sur le financement politique municipal, qui avait pourtant déjà été déposé par le Parti Québécois », a poursuivi le leader de l'opposition officielle.
« Le Parti Québécois avait réclamé pendant deux ans la tenue de cette commission d'enquête. Il a posé plus de 300 questions en Chambre et déposé 10 motions à ce sujet, toutes rejetées par le Parti libéral. La commission a permis de révéler au grand jour les stratagèmes occultes qui minent la démocratie. La population attend une gestion exemplaire de l'argent public. Les Québécois en ont soupé des magouilles, et avec raison! Le Parti Québécois n'a pas attendu pour agir. Dès notre arrivée au pouvoir, nous avons fait le ménage », a-t-il ajouté.
En 18 mois, le gouvernement du Parti Québécois en a fait énormément pour lutter contre la corruption. Mentionnons notamment :
- la loi 1, sur l'intégrité dans les contrats publics et l'obligation de montrer patte blanche pour en obtenir;
- la loi 2, sur la réforme du financement des partis politiques, qui limite les dons à 100 $, mettant ainsi fin à la pratique des prête-noms et au pouvoir des collecteurs de fonds;
- la loi 10, permettant de relever de ses fonctions un élu municipal accusé au criminel;
- la loi 26, qui a créé un régime transitoire pour le financement politique municipal;
- le dépôt du projet de loi 53, proposant un régime permanent pour le financement politique municipal;
- le dépôt du projet de loi 61, sur le recouvrement des sommes payées injustement relativement à des contrats dans l'industrie de la construction;
- le nombre record de 66 arrestations effectuées par l'UPAC en 2013.
« Nous demandons au gouvernement libéral de faire de la lutte contre la corruption une vraie priorité. En ce qui nous concerne, nous demeurerons vigilants afin qu'il mette bientôt en avant des solutions concrètes », a conclu Bernard Drainville.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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