Recensement 2016 - Toujours plus difficile pour les jeunes en milieu urbain d'accéder à la propriété
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Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)14 mai, 2018, 10:58 ET
MONTRÉAL, le 14 mai 2018 /CNW Telbec/ - L'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) dévoile aujourd'hui le Bulletin de l'habitation -- Édition spéciale Recensement de la population 2016. Ce premier numéro, réalisé à partir des données du Recensement de la population 2016 publiées par Statistique Canada, dresse un portrait du secteur de l'habitation en tenant compte du découpage territorial de chacune des régions APCHQ. Le bulletin présente de nombreuses informations portant notamment sur la situation des ménages, les frais de logement ainsi que les besoins en rénovation. Parmi les constats, il en ressort que l'accession à la propriété est toujours plus difficile pour les jeunes ménages en milieu urbain.
Taux de propriété bas à Montréal, mais plus élevé en région
Le taux de propriété au Québec se situe à seulement 61,3 %, comparativement à la moyenne canadienne, qui est de 67,8 %. Entre 2011 et 2016, il a diminué chez les jeunes de 15 à 34 ans, passant à 64,5 %. Chez les personnes de 75 ans et plus, il a plutôt progressé.
Des écarts se creusent également entre les régions du Québec. En effet, alors que la région du Montréal métropolitain se démarque avec un taux de 54,3 % de ménages propriétaires, les régions de Lanaudière, de Beauce-Appalaches, de Montérégie-Suroît, de l'Est-du-Québec, de la Côte-Nord et du Lac-Saint-Jean ont, quant à elles, plus de 70 % de ménages propriétaires respectivement. Soulignons que le taux de propriété se situe à 37 % sur l'île de Montréal.
« Ce que l'on constate, c'est que l'accès à la propriété est toujours problématique pour les jeunes familles et qu'il s'accentue davantage dans la région du Montréal métropolitain que dans certaines régions plus éloignées. De par son poids démographique, Montréal métropolitain tire le taux de propriété du Québec vers le bas. Un coup de barre serait de mise afin de retenir et d'attirer les familles et rendre possible l'achat d'une habitation à Montréal. La mairesse Valérie Plante a d'ailleurs récemment annoncé un nouveau programme d'acquisition résidentielle », affirme Georges Lambert, directeur du Service économique de l'APCHQ.
Un parc de logements vieillissant avec des besoins pressants
Selon les données présentées dans ce bulletin, l'âge moyen du parc de logements du Québec est de 43 ans. Près du tiers (32,5 %) des habitations ont besoin de réparations - 26,1 % ont besoin de réparations mineures et 6,4 % de réparations majeures -- et un peu plus de la moitié du parc (56,9 %) a été construite avant 1981.
« Le parc de logements du Québec se fait vieillissant, une bonne partie de celui-ci a été construit avant les années 80 et il a des besoins urgents en réparation. Il existe des programmes et des crédits d'impôt pour les propriétaires-occupants qui désirent rénover leur habitation, comme RénoVert. Or, pour le parc locatif, il n'y a à l'heure actuelle rien pour inciter les propriétaires à rénover leurs propriétés », déclare M. Lambert.
La copropriété, un secteur porteur d'avenir
En 2016, 11,7 % des ménages québécois habitaient en copropriété, une hausse de 2,2 % par rapport à 2011. Les régions du Montréal métropolitain et de Québec se démarquent avec une proportion nettement plus élevée des ménages ayant opté pour ce type d'habitation, avec respectivement 16 % et 12,2 %. En effet, 64 % des copropriétés du Québec sont situées dans la région du Montréal métropolitain et 14 % dans la région de Québec.
« En région, la copropriété a un potentiel de développement, mais il est clair que dans les grands centres, elle prend de plus en plus de place au détriment des autres types de construction, dont la maison unifamiliale. Avec le coût et la rareté des terrains ainsi que la densification urbaine qui est priorisée, la copropriété devient en milieu urbain un type d'habitation constituant une solution de plus en plus prisée par les promoteurs et les entrepreneurs afin de répondre aux besoins de logement des ménages », conclut M. Lambert.
Pour consulter le Bulletin de l'habitation -- Édition spéciale Recensement de la population 2016.
À propos de l'APCHQ
Fondée en 1961, l'APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui a pour mission de faire valoir et développer le professionnalisme de ses 17 700 entreprises membres réunies au sein de 14 associations régionales. Grâce à son offre de services techniques, juridiques, administratifs et de formation ainsi qu'à ses interventions gouvernementales et publiques, l'APCHQ contribue à ce que ses membres puissent accroître leurs compétences et évoluer dans un environnement hautement compétitif. En outre, à l'occasion du renouvellement des conventions collectives de l'industrie de la construction, l'APCHQ a le mandat de négocier au nom de 14 500 employeurs du secteur résidentiel.
SOURCE Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)
Jean-Sébastien Lapointe, Conseiller en communications et en relations publiques, Cell. : 514 771-5038, [email protected]
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