Recours collectif : Plus de 10 000 personnes concernées - « Une victoire, mais aussi un deuil »
MONTRÉAL, le 17 janv. 2013 /CNW Telbec/ - Des milliers de patients atteints de dégénérescence maculaire, qui ont été facturés pour des injections en clinique privée, obtiennent un remboursement de la RAMQ. André Lavoie, le requérant pour le recours collectif, a conclu une entente hors Cour avec toutes les parties impliquées, soit les cliniques privées, la RAMQ et le ministère de la Santé et des Services sociaux.
« Après avoir obtenu la gratuité des soins en 2011, je suis très heureux de ce dénouement, surtout que nous sommes en présence de personnes souvent très âgées qui ont vécu des années de détresse pour préserver leur vision. Elles ont dû dépenser des milliers de dollars pour un traitement permettant de préserver leur autonomie, souvent en rognant sur de maigres budgets et sur l'essentiel. Une situation qui a duré quatre ans. Malheureusement, des centaines sont décédées depuis et n'auront pu recevoir compensation de leur vivant. En ce sens c'est une victoire, mais aussi un deuil. »
André Lavoie précise que l'entente prévoit une compensation d'un peu plus de 100 $ par injection reçue, un montant qui ne couvre pas à 100 % les frais encourus alors que la facturation variait entre 150 $ et 300 $, souvent mensuellement. Un choix difficile s'imposait justement en raison du grand âge des patients : « Suivre le processus judiciaire en Cour supérieure aurait pris encore plusieurs années. Après consultation auprès d'une dizaine de patients, il m'est apparu incontournable d'obtenir au plus tôt une entente pour un remboursement, même partiel ».
Même si plus de 300 000 personnes sont atteintes de dégénérescence maculaire au Québec, principale cause d'une perte de vision, la lutte a été longue pour percer un mur d'indifférence. C'est au printemps 2010 qu'André Lavoie, simple citoyen, a entrepris une bataille pour dénoncer une facturation abusive alors que la RAMQ préférait se fermer les yeux devant la détresse humaine malgré sa responsabilité d'appliquer la Loi sur l'assurance maladie. L'annonce d'un recours collectif au printemps 2011 a sensibilisé Yves Bolduc, le ministre de l'époque, qui annonçait quelques jours plus tard une entente avec les médecins spécialistes pour une gratuité des soins en clinique privée, puisque les hôpitaux éconduisaient leurs patients vers le privé pour des considérations budgétaires.
Les journalistes sont invités à rencontrer MmeThérèse Perreault, une patiente âgée qui accepte de témoigner. Mme Perreault affirme avoir été en état de choc lorsqu'elle a appris qu'elle devait débourser 300 $ par mois. Pas d'argent, pas d'injection. Elle a dû emprunter 6 000 $ qu'elle rembourse encore. Elle a même souhaité mourir puisqu'elle devait se priver de l'essentiel. Vous pouvez communiquer avec Mme Perreault, mais nous vous demandons de tenir compte de son âge. Voici son numéro de téléphone : Thérèse Perreault, 418 657-7872).
En terminant, André Lavoie tient à souligner que les patients souffrant de rétinopathie diabétique, d'occlusion ou de thrombose oculaire, des pathologies qui affectent aussi la rétine, paient toujours pour les mêmes injections. Il en est de même pour des patients atteints de dégénérescence maculaire avant l'entente, dont plusieurs perdent la vue parce qu'ils ne peuvent aborder les frais mensuels. Une situation tout aussi inacceptable. Faudra-t-il un autre recours collectif ?
SOURCE : Grenier Verbauwhede Avocats
Contacts : André Lavoie - 514 794-1113 ([email protected])
Bruno Grenier, avocat : 514 866-5599, poste 23
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