Redécoupage des CLD/CDEC : une perte d'expertise pour le développement économique montréalais

MONTRÉAL, le 30 janv. 2015 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, lors de la Table des maires, les maires d'arrondissement ont été mis devant le fait accompli en ce qui a trait au redécoupage des CLD/CDEC souhaité par Denis Coderre. « Alors qu'on nous avait promis, en novembre dernier, que nous serions consultés pour le développement des nouveaux territoires, le maire Coderre a présenté aujourd'hui la nouvelle carte du développement économique local, sans nous laisser l'occasion de commenter. C'est ce que Denis Coderre appelle de la concertation! », a dénoncé François W. Croteau, maire de Rosemont-La Petite-Patrie.

Nouveau découpage : incohérence et confusion

Le nouveau découpage proposé par l'administration Coderre compte plusieurs jumelages de territoires incohérents. Par exemple, Mercier-Hochelaga-Maisonneuve se retrouve avec Rosemont-La Petite-Patrie et Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension alors que, selon son modèle de développement économique et social, ce quartier aurait dû être jumelé avec l'Est de Montréal. « Certaines propositions sont légitimes, mais d'autres sont complètement incohérentes et, malgré l'unanimité des représentants du milieu économique local et des élus locaux concernant les incohérences du redécoupage, le maire Coderre est demeuré inflexible à effectuer des changements », a ajouté François W. Croteau. Les CLD/CDEC avaient pourtant fait une proposition de redécoupage des territoires, qui tenait compte des réalités locales, au Service de développement économique de la Ville de Montréal. Malheureusement, ces propositions n'ont pas été prises en compte.

Une perte d'expertise pour le développement économique

Projet Montréal s'inquiète des impacts que la diminution du nombre de CLD/CDEC aura sur le développement économique local montréalais. « Au moment où Montréal traverse des temps difficiles en matière d'emploi, le maire Coderre vient chambouler des structures qui fonctionnent et qui génèrent d'importantes retombées économiques dans les quartiers », a pour sa part mentionné Richard Ryan, conseiller du Mile-End. Rappelons que, pour la période 2013 à 2014, les CLD et CDEC montréalais ont participé à la création de 438 entreprises en plus d'offrir un soutien technique à 3388 autres. De plus, le taux de maintien des entreprises soutenues par les CLD/CDEC atteint 85%, soit un excellent rendement après cinq années d'existence.

Plusieurs incertitudes demeurent en ce qui a trait à l'avenir des CLD/CDEC. « Sans les mandats CLD, les CDEC se fragilisent et leur survie est menacée. On craint entre autres que Montréal perde l'enveloppe de développement économique communautaire venant du gouvernement fédéral. Rappelons que les agents de développement dans des secteurs en revitalisation contribuent grandement à la valorisation de ces territoires et au démarrage de nouvelles entreprises innovantes. On a qu'à penser au rôle qu'a joué la CDEC Centre-Sud / Plateau Mont-Royal dans le Mile-End dans le maintien des ateliers d'artistes en créant un terreau fertile à la consolidation d'Ubisoft dans le secteur ou à l'arrivée de l'entreprise londonienne Framestore dans le même secteur. C'est donc toute une expertise de développement économique local que Montréal risque de perdre », a conclu Richard Ryan.

SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal

Joël Simard-Ménard, Directeur, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-1108, [email protected]