Réduction de postes annoncée par Denis Coderre : une attaque directe à l'offre de services aux citoyens
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal03 avr, 2014, 15:46 ET
MONTRÉAL, le 3 avril 2014 /CNW Telbec/ - Richard Bergeron, chef de l'opposition officielle et chef de Projet Montréal, et François W. Croteau, maire de Rosemont-La Petite-Patrie, ont réagi à l'annonce du maire Coderre concernant l'abolition de 2700 postes d'ici cinq ans.
« S'attaquer à la hausse salariale de la Ville de Montréal est un objectif louable, toutefois nous remettons en doute la capacité de Denis Coderre à mener à terme cette réforme vu son incapacité à gérer un simple gel d'embauche. Je rappelle que depuis l'entrée en poste du maire, 34 employés ont été embauchés », a affirmé Richard Bergeron.
Projet Montréal remet également en doute la stratégie de Denis Coderre pour s'attaquer à la masse salariale. « Comme nous l'avons signifié à maintes reprises à Denis Coderre, une stratégie plus responsable serait de s'attaquer au taux d'encadrement et de viser un taux d'encadrement similaire aux autres institutions publiques et privées, soit de 1 cadre pour 12 employés au lieu de 1 pour 9,5. Nous réduirions ainsi le nombre de cadres de 563 et économiserions 95 millions de dollars par année. Le taux d'encadrement est le nerf de la guerre lorsqu'on parle de contrôle de la masse salariale », a ajouté Richard Bergeron.
Le chef de Projet Montréal a également rappelé que le maire Coderre n'a aucune stratégie pour contenir l'évolution de la masse salariale de la sécurité publique. « Le poids de la masse salariale des policiers a progressé de 51% en cinq ans malgré une coupe de 174 postes de policiers. Si on laisse la masse salariale des policiers et des pompiers exploser et qu'on réduit les autres postes, imaginez le poids que représentera la sécurité publique dans le budget total de la Ville. C'est insensé! », a affirmé Richard Bergeron.
François W. Croteau a pour sa part dénoncé les coupes dans les services aux citoyens qui découleront de cette réforme. « Avant de faire son annonce, Denis Coderre ne s'est pas informé sur le fonctionnement des arrondissements et ne nous a pas consultés. Je rappelle que ce sont les arrondissements qui sont responsables d'offrir les services aux citoyens et que pour offrir des services, il faut des employés. On parle d'une réduction d'un emploi sur 10. C'est sûr que cela va affecter l'offre de services. Couper des postes voudra dire fermer des bibliothèques ou des piscines par exemple », a-t-il mentionné.
Le maire de Rosemont-La Petite-Patrie, François W. Croteau, a également dénoncé l'attaque à l'autonomie des arrondissements que représente la réforme proposée par Denis Coderre. « Le maire Coderre n'a pas tenu compte de la réalité des arrondissements dans son projet d'abolition de postes. Par exemple, il ne prend pas en considération le fait que les cols bleus relèvent des arrondissements et qu'ils ont un plancher d'emploi, ce qui rend les coupes de postes plus complexes. Le message du maire Coderre est clair : il souhaite se servir de son pouvoir de dépenser pour dicter aux arrondissements comment gérer leurs services et où couper », a-t-il affirmé.
« Au même moment où Denis Coderre nous annonce une coupe de 2700 postes, il nous annonce qu'il investira dans les infrastructures. Ce sont des employés des arrondissements qui définissent les besoins, surveillent les chantiers pour les projets d'immobilisation. Nous allons donc devoir aller au privé, ce qui va nécessairement coûter plus cher. Denis Coderre nous annonce une fuite de l'expertise interne vers le secteur privé pour les 10 prochaines années. C'est pire que sous le régime Tremblay », a ajouté François W. Croteau.
Enfin, Richard Bergeron a noté l'absence des transports collectifs dans les besoins en investissement exprimés par le maire Coderre. « Les questions de transport sont pourtant au coeur du développement de la Ville de Montréal, que ce soit en termes de circulation ou d'électrification. Le réseau de transport en commun est à capacité et le manque d'investissements affecte non seulement la mobilité des usagers, mais également l'économie de notre métropole. Que le maire Coderre ignore cette question est très inquiétant, surtout lorsqu'on considère que la première décision qu'il a prise en tant que maire fut de couper 5 millions de dollars du budget de la STM », a-t-il conclu.
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Catherine Maurice, Attachée de presse de l'opposition officielle, 514 872-3153 / 514 601-5542, [email protected]
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