Réduction des effectifs en santé publique : moins de surveillance et de prévention
QUÉBEC, le 4 nov. 2014 /CNW Telbec/ - Les compressions en santé publique pourraient coûter cher au Québec, prévient le député et médecin spécialiste, Amir Khadir, suite aux révélations du président de l'Association des médecins en santé communautaire, Dr Yv Bonnier Viger, qui affirmait ce matin que la réduction de 30% des effectifs aura des impacts sur la santé de la population et des retombées financières négatives à moyen terme.
« La santé publique est l'enfant pauvre du système de santé. On y coupe sans vergogne depuis des années. Prétendre que ces nouvelles coupes de personnel ne touchent que l'administration, comme le dit le gouvernement, c'est bien mal connaître la santé publique. Il y a très peu d'administration, mais beaucoup de services à la population et chaque coupe, peu importe le montant, aura des répercussions. Ce que la ministre déléguée aux services sociaux appelle de l'administration est en fait la compilation des cas de maladies à déclaration obligatoire comme le C. difficile et la surveillance et le dépistage de maladies infectieuses comme la grippe! On pourrait amèrement regretter ces coupes si des épidémies de SRAS ou, qui sait, d'Ebola surviennent », déplore le Dr Khadir.
Parce que moins visibles, la prévention et la sensibilisation seront les premières victimes des compressions libérales. «La prévention et la sensibilisation à la bonne santé sont des investissements. Chaque dollar investi en sensibilisation dès la petite enfance permet d'économiser 16 $ dans les soins octroyés à l'âge adulte. Avec le gouvernement libéral, c'est toujours la même chose, de la poudre aux yeux aujourd'hui, de nouvelles factures demain! Ça va contre toute logique! », poursuit le Dr Khadir.
Le député de Mercier prévient le gouvernement que d'autres gestionnaires du réseau suivront les pas du Dr Bonnier Viger, malgré leurs tentatives de musèlement. « Mme Charlebois devrait savoir que la loi donne le droit et exige par devoir aux directions de santé publique d'éclairer la population. Les données scientifiques qu'ils utilisent pour prendre position face aux décisions du gouvernement libéral ne doivent pas être tassées du revers de la main comme le ferait Stephen Harper. »
SOURCE : Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont
Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire
[email protected] (418) 473-2579
Partager cet article