Réduction du nombre de policiers à Montréal - "La ville doit cesser de
diminuer le nombre de policiers" - Yves Francoeur
MONTRÉAL, le 11 août /CNW Telbec/ - Le président de la Fraternité des policiers et policières de Montréal, monsieur Yves Francoeur, a dénoncé aujourd'hui la mise à pied imminente de plus de 140 policiers à l'emploi du SPVM depuis 24 à 36 mois.
La décision de réduire le nombre de policiers à Montréal n'est qu'une des conséquences du sous-financement du SPVM. "On ne coupe pas 35 millions $ en pensant qu'il n'y aura pas d'effet sur le service à la population!" signale le président de la Fraternité. "Les effets sont et seront multiples. C'est 4 policiers de moins par poste de quartier. C'est une diminution du nombre de patrouilles. C'est une augmentation du temps de réponse aux appels. C'est moins de ressources pour faire des enquêtes" ajoute Yves Francoeur.
Avec une telle décision, les Montréalais sont perdants financièrement. Ils payent la formation de policiers qui vont être recrutés par les corps de police de banlieue. "Cette décision démontre que la Ville a choisi de diminuer les services à la population. Cette relève sera nécessaire tôt ou tard" soutient Yves Francoeur.
Le Président de la Fraternité note que la commercialisation des services de base n'est pas une voie d'avenir pour assurer un financement adéquat au SPVM. "La commercialisation ne peut remplacer un financement public à la hauteur des besoins des Montréalais en matière de sécurité. Les années Delorme en auront été la preuve" ajoute Yves Francoeur. Notons qu'en 2010, parmi tous les services de la Ville, c'est le SPVM qui affiche la principale variation d'effectifs, soit une baisse nette de 283 postes.
Si tout le monde reconnait que les policiers de la Métropole ont la tâche la plus difficile, la plus intense et la plus complexe des forces policières du Québec, il faut que le prochain directeur s'assure de doter son organisation des ressources essentielles à son bon fonctionnement.
Nouveau directeur
Le Président de la Fraternité attend avec impatience la nomination du prochain chef de police. "Cette personne aura devant elle de grands défis. De gros défis. D'énormes défis. De trop gros défis pour les moyens dont dispose le SPVM" note monsieur Francoeur.
La Fraternité espère que le prochain directeur saura expliquer la réalité du terrain aux élus et évitera d'imposer aux policiers et policières des décisions politiques décrochées de cette réalité.
"J'espère que le message est clair. Il faut que Montréal tourne la page sur l'ère Delorme" de conclure Yves Francoeur.
Renseignements: Martin Desrochers, Directeur des communications et de la recherche, Fraternité des policiers et policières de Montréal, 514 527-4161, Cell: 514 913-0708
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