Réflexion stratégique de Centraide du Grand Montréal - La réflexion doit se
poursuivre
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Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal15 nov, 2010, 10:46 ET
MONTRÉAL, le 15 nov. /CNW Telbec/ - Les premiers groupes communautaires qui seront touchés par la décision de Centraide du Grand Montréal de considérer que la santé physique n'est plus un axe prioritaire de lutte contre la pauvreté réagissent publiquement. Résultant d'un long processus de réflexion stratégique, cette décision, dans un contexte où le financement du réseau de la santé connaît des ratés importants, consterne les organismes. Ils demandent à Centraide du Grand Montréal de poursuivre sa réflexion stratégique avec eux.
Ces organismes œuvrent principalement auprès des personnes aux prises avec des difficultés tels le cancer, le VIH-sida, la toxicomanie, la détresse et la dépression. Pour eux, l'arrêt du financement de Centraide, qui les soutenait depuis les années 80, pourrait signifier la réduction de leurs activités, voire même la fermeture.
Loin de remettre en question la pertinence de faire une réflexion stratégique, les groupes se questionnent sur les résultats de cette réflexion. Dans son document stratégique 2010-2015, Centraide du Grand Montréal souhaite pourtant maintenir ses efforts auprès des personnes vulnérables ou exclues socialement. « Que cela se concrétise par des coupures de financement importantes à des organisations œuvrant directement avec ces personnes nous laisse perplexes », de dire Mme Michèle Blanchard, directrice générale de la Maison d'Hérelle.
Dans un contexte de compressions budgétaires majeures dans le réseau montréalais de la santé, ces coupures feront très mal. En effet, bien des personnes ne pourront trouver ailleurs le support prodigué par ces organismes. « Cette situation est d'autant plus déplorable puisqu'elle met en péril l'expertise développée au cours des ans par tous ces organismes », ajoute Mme Caroline Fortin, coordonnatrice clinique de l'ASPA.
En fin de compte, c'est une partie de la population qui sera abandonnée par cette réorientation stratégique. « Aujourd'hui, c'est un lieu de soutien et d'entraide que je risque de perdre. Cela aura un impact direct dans ma vie et celles des autres participants de mon groupe », déplore Nicole Brien, membre d'OMPAC.
Pour l'instant, cinq groupes sont menacés, mais on peut craindre que leur nombre augmente au cours des prochaines années.
Les groupes communautaires qui questionnent la situation sont l'Approche sécurisante des polytoxicomanes anonymes (ASPA), La Corporation Félix-Hubert d'Hérelle et l'Organisation multiressources pour les personnes atteintes de cancer (OMPAC). Des regroupements soutiennent leur démarche soit la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le SIDA (COCQ-SIDA), la Coalition Priorité Cancer au Québec et le Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal (RIOCM).
Renseignements:
Pour obtenir des renseignements supplémentaires et /ou une entrevue :
Catheryn Roy-Goyette, responsable des communications du RIOCM
Cellulaire : (514) 432-6793
Bureau : (514) 277-1118
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