Réforme Coderre : Projet Montréal craint une diminution de la sécurité sur les rues locales
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal15 déc, 2014, 11:47 ET
MONTRÉAL, le 15 déc. 2014 /CNW Telbec/ - Projet Montréal dénonce la volonté de l'administration Coderre de transformer 38% des rues locales en artères dans le cadre de sa réforme sur le financement des arrondissements. « Le maire Coderre veut transformer des petites rues résidentielles en artères sans se demander ce que cela aura comme impact sur la qualité de vie des résidents. Nous nous inquiétons pour la sécurité des piétons, en particulier des enfants et personnes âgées », a dénoncé Luc Ferrandez.
L'administration Coderre s'apprête à adopter un changement réglementaire visant à modifier les critères qui définissent le réseau routier montréalais. Ces changements feraient passer le nombre d'artères à 51%, et même à 65% dans certains quartiers, retirant du même coup des centaines de rues résidentielles de la gouverne des arrondissements. « Encore une fois, l'administration Coderre utilise des paramètres déconnectés de la réalité pour prendre des décisions, ce qui donne lieu à de graves incohérences. La portion de la rue Marie-Anne qui fut retirée du réseau routier et intégrée au parc Baldwin deviendra une artère, tout comme des dizaines de cul-de-sac ou de petites portions de rues où se trouvent des écoles et des CPE. C'est insensé! », a ajouté le chef de l'Opposition officielle.
Diminution de la sécurité sur les rues locales
La vocation principale des artères est la circulation automobile, et leurs aménagements sont planifiés en conséquence. Les artères sont plus larges et la vitesse de circulation y est supérieure, une réalité très différente de celle des petites rues résidentielles. Il ne sera plus possible de penser aux rues locales en termes de milieux de vie où cohabitent cyclistes, piétons et enfants. « Avec l'adoption de ce changement de règlement, les rues locales deviendront des rues où l'on passe, pas des rues où l'on vit. C'est très inquiétant car de nombreuses rues touchées sont très étroites et font déjà face à des enjeux pour la sécurité des piétons, en particulier à proximité des écoles et des CPE », a dénoncé Laurence Lavigne Lalonde, conseillère de Maisonneuve-Longue-Pointe.
Partout à Montréal, il deviendra très difficile pour les administrations d'arrondissement d'intervenir pour sécuriser les secteurs dangereux, malgré les demandes de citoyens inquiets. « Désormais, les arrondissements devront soumettre leurs projets d'aménagement et de sécurisation à la Ville, qui étudiera les demandes de tous les arrondissements en plus de celles qu'elle reçoit déjà. Ces demandes devront ensuite être approuvées par une majorité d'élus au conseil municipal. Imaginez les délais interminables que cela prendra pour un petit projet de saillie de trottoir, de traverse piétonnière ou de dos d'âne », a ajouté la conseillère du Vieux-Rosemont, Érika Duchesne.
Moins de voies cyclables dans les quartiers
Au cours des dernières années, les administrations d'arrondissement ont multiplié les voies cyclables sur les petites rues de quartier, car il s'agit d'un moyen simple et efficace d'encourager la pratique du vélo et de sécuriser les rues locales en ralentissant la circulation. « Aujourd'hui, le maire Coderre invoque la présence de ces voies cyclables pour justifier la conversion de ces rues locales en artères. Non seulement, nous n'atteignons plus l'objectif, mais nous allons à l'encontre de ce but. C'est un retour en arrière. Il ne faut pas que pour protéger nos petites rues, les arrondissements n'aient d'autre choix dans le futur que de cesser d'y intégrer des voies cyclables. Ce sera un très grand recul pour Montréal, tant au niveau de la pratique du vélo que de la sécurité des piétons et cyclistes », a ajouté Craig Sauvé, porte-parole de Projet Montréal en matière de transport.
« Denis Coderre dit avoir à cœur la qualité de vie des Montréalais. Ce qu'il nous démontre, c'est qu'il est indifférent à la qualité de vie des Montréalais. Avec la réforme sur le financement des arrondissements et le prolongement de l'autoroute 19, le maire de Montréal veut transformer des rues locales en artères et des artères en autoroutes. Si Denis Coderre permet l'augmentation de la circulation dans les quartiers et empêche les arrondissements de sécuriser les rues locales, le bilan routier va s'alourdir », a conclu Luc Ferrandez.
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Joël Simard-Ménard, Directeur, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-1108, [email protected]
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