Réforme Coderre sur le financement des arrondissements : affaiblir le cœur de Montréal à la manière Rob Ford
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal08 juil, 2014, 15:55 ET
MONTRÉAL, le 8 juill. 2014 /CNW Telbec/ - Richard Bergeron, chef de Projet Montréal et chef de l'opposition officielle à l'Hôtel de ville, François W. Croteau, maire de Rosemont-La Petite-Patrie et porte-parole en matière de réforme administrative, et Luc Ferrandez, maire du Plateau-Mont-Royal et porte-parole en matière de financement des arrondissements, ont réagi à l'annonce de l'administration Coderre concernant la révision du financement des arrondissements. « Avec sa réforme, Denis Coderre se vante de rétablir l'équité. Or, sa réforme entraînera un grand affaiblissement du cœur de Montréal. Les quatre arrondissements du grand centre-ville, Ville-Marie, Plateau-Mont-Royal, Outremont et Le Sud-Ouest, recevront 30 millions de dollars de moins. Denis Coderre est en train d'entreprendre à Montréal ce que Rob Ford a fait à Toronto, affaiblir le centre au profit de la périphérie », a dénoncé Richard Bergeron.
« L'utilisation de critères objectifs est un vœu pieux. Il est impossible de faire une réforme équitable sans tenir compte de la spécificité de chaque arrondissement. À l'issu de cette réforme, le Plateau-Mont-Royal, qui compte 103 000 habitants, aura le même budget de fonctionnement que LaSalle, qui en compte 73 000. Pourtant, le Plateau-Mont-Royal accueille 300 événements publics, 100 000 visiteurs par jour, et compte 3000 commerces, 500 établissements licenciés et une université. Le boulevard Newman aura le même budget de propreté que la rue Sainte-Catherine ou le boulevard Saint-Laurent. N'allez pas me dire qu'un kilomètre de rue sur le boulevard Newman a besoin du même budget d'entretien qu'un kilomètre de rue dans Ville-Marie. Où est l'équité? C'est uniforme, mais c'est profondément injuste », a affirmé Luc Ferrandez.
Le maire du Plateau-Mont-Royal a aussi dénoncé la mise en œuvre de cette réforme alors que les arrondissements les plus touchés peinent déjà à faire les coupures de postes demandées par l'administration Coderre sans affecter les services rendus à la population. « La réalité, c'est que les quartiers qui recevront des millions de plus n'arriveront pas à dépenser tout cet argent, donc ils vont enlever leur taxe spéciale. On fera autant de coupures qu'on peut mais on ne peut pas atteindre le niveau demandé. Denis Coderre va créer deux classes de citoyens, le citoyen des quartiers centraux qui paiera plus de taxes et recevra moins de services, et le citoyen des périphéries qui paiera moins de taxes et recevra plus de services », a ajouté Luc Ferrandez.
« Derrière cette réforme se cache la centralisation des pouvoirs. L'administration Coderre propose ainsi de briser le pacte de 2003 par lequel 10 villes de Montréal ont accepté de demeurer dans la Ville de Montréal en conservant leur pouvoir décisionnel en matière de gestion des services. L'administration Coderre n'a jamais reçu le mandat de la population montréalaise de briser ce pacte en imposant cette centralisation. Il dit aux Montréalais qu'il est prêt à briser cet équilibre. Compte-t-il demander démocratiquement aux citoyens de légitimer cette proposition? », a pour sa part mentionné François W. Croteau. « Le maire Coderre nous démontre une fois de plus la grande improvisation avec laquelle il prend ses décisions. Tout nous porte à croire qu'outre la centralisation des pouvoirs et l'iniquité entre les arrondissements qu'elle engendrera, qu'au lendemain de la mise en place de cette réforme, les citoyens, en particulier ceux des quartiers centraux, en auront moins pour leur argent, et que la Ville de Montréal sera plongée dans un chaos total au niveau de la gestion des services », a-t-il conclu.
SOURCE : Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Catherine Maurice, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-3153 / 514 601-5542, [email protected]
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