Réforme de la carte électorale - Pour des gains partisans, le Parti libéral s'attaque à la représentation des régions
QUÉBEC, le 15 sept. 2016 /CNW Telbec/ - La députée de Taschereau et porte-parole du Parti Québécois en matière de loi électorale, Agnès Maltais - à l'image de ses collègues François Gendron, Gaétan Lelièvre, Martin Ouellet et Sylvain Roy, respectivement députés d'Abitibi-Ouest, de Gaspé, de René-Lévesque et de Bonaventure, des circonscriptions dites « d'exception » - dénonce le fait que le caucus libéral s'oppose désormais aux critères qui justifient cette dénomination.
D'abord, rappelons que la Loi électorale prévoit que la Commission de la représentation électorale peut reconnaître des circonscriptions électorales d'exception, c'est-à-dire des circonscriptions dont le nombre total d'électeurs est de 25 % inférieur ou supérieur à la moyenne des autres circonscriptions québécoises, et ce, afin d'assurer une représentation effective des électeurs.
« Nous saluons la proposition de la Commission de la représentation électorale, qui reconnaît six circonscriptions électorales d'exception - en plus des Îles-de-la-Madeleine - dans son rapport préliminaire. Cela rejoint la position historique du Parti Québécois quant à la carte électorale, à l'occupation dynamique du territoire et à la représentation effective des électeurs et des régions », a exposé la députée de Taschereau.
Pourquoi le Parti libéral s'oppose-t-il à la Commission de la représentation électorale?
« La Commission de la représentation électorale a des raisons sérieuses pour justifier sa volonté de reconnaître à certaines circonscriptions électorales le statut d'exception. En gros, c'est parce que cela permet une réelle représentation régionale. Dans ce cas, pourquoi le Parti libéral s'y oppose-t-il aussi farouchement? Comment se fait-il qu'après avoir reconnu eux-mêmes, depuis des années, les principes qui ont mené à la création des circonscriptions d'exception, notamment la question de la représentation régionale, les libéraux changent soudainement de position? », a repris Agnès Maltais.
La porte-parole n'y voit qu'une seule explication plausible : « Les libéraux s'attaquent aux circonscriptions électorales d'exception pour tenter de protéger leurs circonscriptions de Montréal, trop nombreuses selon la Commission de la représentation électorale. Bref, ils souhaitent éliminer des députés des régions. Même lors d'un exercice aussi sérieux et fondamental que la refonte de la carte électorale, ils font preuve de partisanerie. C'est honteux et inacceptable », a‑t‑elle conclu.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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