Réforme de la rémunération des médecins - Le ministre Gaétan Barrette n'a plus le choix d'agir, dit la CAQ
QUÉBEC, le 17 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Les données publiées jeudi matin dans le quotidien La Presse, accompagnées du rapport cinglant de la Vérificatrice générale dévoilé en novembre dernier, démontrent hors de tout doute que le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, doit revoir au plus vite le mode de rémunération des médecins, a indiqué le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière de santé et député de Lévis, François Paradis.
La rémunération à l'acte, n'est pas optimale, puisque les médecins gagnent plus, sans que les Québécois aient plus d'accès, a constaté François Paradis à la lumière des informations révélées jeudi.
« Voilà une nouvelle démonstration prouvant que le gouvernement libéral aurait dû insister sur une augmentation de la prise en charge de patients lors des négociations avec les médecins. 77 % de la rémunération des médecins provient des actes médicaux et très peu pour la prise en charge. Or, le nombre d'actes par médecin diminue année après année. Quand il y a un problème, il faut apporter une solution », a lancé François Paradis.
Depuis plus d'un an, la Coalition Avenir Québec propose de revoir cette question, mais Gaétan Barrette a toujours fait la sourde oreille. C'est l'une des raisons qui a motivé la décision de la CAQ de voter contre la loi 20. D'ailleurs, la facture de la loi 20 sera coûteuse, a prédit le député de Lévis, puisque le gouvernement libéral n'a pas saisi cette occasion pour régler cette problématique.
« Les paiements à l'acte, c'est aussi un incitatif aux surdiagnostics et à la multiplication d'actes inutiles. C'est un système si complexe que même les médecins et la RAMQ ne s'y retrouvent plus. C'est pour cela qu'il faut réduire le pourcentage des paiements à l'acte et augmenter celui pour la prise en charge des patients, ce qu'on appelle dans le jargon la capitation, une rémunération mixte. Il y a d'autres façons de payer les médecins et depuis des années, des études et des spécialistes d'ici et du monde entier démontrent qu'il y a d'autres modes plus efficaces », a mentionné François Paradis.
Transparence réclamée
La CAQ demande également à ce que les données de la RAMQ soient rendues publiques. François Paradis a rappelé qu'il s'agit d'une institution publique qui n'a pas pour mission de protéger les médecins, mais bien de servir la population.
« On dépense des milliards en rémunération, sans vérification et sans contrôle. Il y a 11 000 codes de facturation et la RAMQ a géré l'an dernier 55 millions de demandes de paiement. Or, seulement 2 % des demandes de paiement sont vérifiées. C'est inacceptable! On ne compte plus le nombre d'acteurs dans le réseau de la santé qui se plaignent du manque de collaboration de la RAMQ. Il nous faut impérativement plus de transparence pour mesurer la réussite ou l'échec des réformes du ministre », a conclu le critique caquiste.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Samuel Poulin, Attaché de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-254-3754, [email protected]
Partager cet article