Réforme des carrefours jeunesse‑emploi - Le ministre Blais s'aperçoit enfin de son erreur
QUÉBEC, le 25 avril 2016 /CNW Telbec/ - Alors que le ministre François Blais annonce la conclusion d'une entente avec les carrefours jeunesse-emploi (CJE) pour l'intégration au travail des jeunes assistés sociaux, le député de Saint-Jean et porte-parole du Parti Québécois en matière d'emploi, de lutte contre la pauvreté, de solidarité et pour la jeunesse, Dave Turcotte, constate le recul du ministre, qui annonce tout simplement un retour à l'ancienne formule des CJE.
« Avec ce gouvernement, nous avons encore perdu du temps. C'est un retour en arrière, à une exception près : plutôt que d'être financés à la mission, les CJE seront financés pour chaque jeune qu'ils aideront. Avant cette entente, les CJE pouvaient aussi aider les jeunes bénéficiaires de l'aide sociale ou de l'assurance-emploi. Le ministre Blais s'aperçoit aujourd'hui de l'erreur qu'il a faite lorsqu'il a désavoué les carrefours jeunesse-emploi. Il recule et axe leur travail sur les jeunes assistés sociaux. Mais qu'en est-il des autres, les premiers demandeurs âgés de plus de 35 ans, par exemple, ou bien les jeunes aux études ayant déjà un emploi, mais qui veulent améliorer leur sort? », a questionné le député de Saint‑Jean.
Les chiffres sont probants : uniquement pour les CJE représentés par le Collectif autonome des carrefours jeunesse‑emploi du Québec, 14 000 jeunes se sont présentés à leur CJE et se sont fait dire qu'on ne pouvait pas les aider. Il s'agit de jeunes de 16 ou de 17 ans qui, faute d'aide immédiate pour obtenir un emploi, iront cogner à la porte de l'aide sociale. Il s'agit aussi de jeunes actuellement aux études ou qui les terminent, de jeunes qui ont un emploi à statut précaire, ou qui peuvent être menacés de le perdre. Il s'agit de jeunes qui aimeraient avoir un meilleur avenir, surtout.
« À l'époque, le ministre Blais, par sa réforme, a répondu à ces jeunes qu'ils ne recevraient plus d'aide parce qu'ils n'étaient pas assez importants. Le gouvernement dit maintenant vouloir baisser le nombre de jeunes bénéficiaires de l'aide sociale, et il utilise pour ce faire les carrefours jeunesse-emploi. Mais les CJE ont toujours fait ce travail! Le ministre se réveille enfin, mais le problème demeure : le projet de loi n° 70 contient toujours des sanctions financières sur le chèque d'aide sociale. Il s'attaque aux pauvres, non à la pauvreté », a conclu Dave Turcotte.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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