Réforme du PEQ : les élèves de la formation professionnelle pénalisés
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Fédération des centres de services scolaires du Québec09 juil, 2020, 12:39 ET
QUÉBEC, le 9 juill. 2020 /CNW Telbec/ - À la suite du dévoilement de la nouvelle réforme du Programme de l'expérience québécoise (PEQ), la Fédération des centres de services scolaires du Québec (FCSSQ) reconnaît les efforts consentis pour améliorer le programme, mais fait le constat que les changements apportés sont insuffisants. Malgré les améliorations, de nombreux élèves de la formation professionnelle seront pénalisés et plusieurs programmes de formation professionnelle menant à des emplois dans des domaines en pénurie de main-d'œuvre seront exclus. C'est le cas notamment des trois programmes de formation de préposés aux bénéficiaires.
L'un des objectifs du PEQ étant une sélection plus efficace des candidats pour répondre aux besoins du marché du travail, la FCSSQ, de concert avec Éducation internationale, avait fait plusieurs recommandations au gouvernement pour répondre aux besoins de main-d'œuvre dans les métiers issus de la formation professionnelle. Elle avait demandé d'uniformiser à 12 mois, comme c'est le cas pour les diplômés des niveaux collégial et universitaire, l'expérience de travail demandée pour l'accès au PEQ des diplômé-e-s de la formation professionnelle. Cette formation est plutôt passée de 24 à 18 mois. Aucun changement n'a été apporté au nombre d'heures minimum pour l'admissibilité des formations, excluant ainsi tous les programmes de moins de 1 800 heures. Et pour ce qui est de permettre aux élèves internationaux ayant déjà débuté leur formation au Québec de poursuivre leur projet selon les règlements en vigueur à leur arrivée, ils devront obtenir leur diplôme avant le 31 décembre 2020, ce qui exclut nombre d'entre eux.
« La FCSSQ est profondément convaincue que l'accueil d'élèves internationaux en formation professionnelle peut favoriser une intégration optimale des nouveaux arrivants sur le marché de l'emploi et contribuer à résorber la pénurie de main-d'œuvre, alors que 30 % des professions ayant un déficit de main-d'œuvre exigent une formation de niveau secondaire. Malheureusement, les contraintes du PEQ vont décourager les candidats à choisir une formation professionnelle » s'est désolé le président-directeur général de la FCSSQ, Jacky Tremblay.
La Fédération des centres de services scolaires du Québec regroupe l'ensemble des centres de services scolaires francophones du Québec ainsi que le Centre de services scolaire du Littoral. Les centres de services scolaires veillent à la réussite scolaire de plus d'un million d'élèves en assurant des services éducatifs au primaire, au secondaire, en formation professionnelle et à l'éducation des adultes. La FCSSQ offre à ses membres des services en relations du travail, en ressources matérielles et informationnelles, en financement, en transport scolaire, en formation professionnelle, en services éducatifs aux jeunes et aux adultes, ainsi que de la formation. Conjointement avec le MEES, la Fédération coordonne et dirige la négociation des matières nationales sectorielles des conventions collectives.
SOURCE Fédération des centres de services scolaires du Québec
Caroline Lemieux, Directrice des communications et des affaires publiques, Fédération des centres de services scolaires du Québec, Cell. : 418 570-9716, [email protected]
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