Réforme du programme de crédit de taxes foncières agricoles : des propos insultants de la part du ministre Pierre Paradis
ST-HYACINTHE, QC, le 16 nov. 2016 /CNW Telbec/ - Lors de son interpellation par le député André Villeneuve vendredi dernier, le ministre Pierre Paradis a fait preuve d'une arrogance rarement vue à l'égard des producteurs agricoles. « Le ministre Paradis a soutenu que nos chiffres étaient faux alors qu'il a lui-même reconnu que certains producteurs payeront plus, a indiqué Christian St-Jacques, président de la Fédération de l'UPA de la Montérégie. Nous avons calculé l'incidence de la refonte du programme en nous basant sur des cas réels de comptes de taxes. Le ministre doit se montrer moins réducteur et respecter les producteurs agricoles qui contribuent plus que jamais à l'essor économique du Québec. »
Vendredi dernier, plus de 400 producteurs ont manifesté devant le bureau du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation (MAPAQ), Pierre Paradis, à Cowansville, pour exiger le report de l'entrée en vigueur de la refonte du programme de crédit de taxes foncières agricoles (PCTFA) prévue le 1er janvier 2017. « Nous voulons que le ministre vienne s'asseoir avec nous pour que cette refonte soit faite avec tous les intervenants impliqués, a mentionné Christian St-Jacques. La refonte du programme fera extrêmement de tort à plus de 5 800 fermes de la Montérégie puisqu'elles pourraient avoir à payer 8M$ de plus par année. C'est ça la réalité et le ministre l'écarte du revers de la main. » L'impact de la réforme représenterait une hausse moyenne de 30 à 40 % de la facture pour 83 % des producteurs au Québec.
Le ministre Paradis a soutenu que la refonte permettrait à près de 2 500 producteurs de bénéficier du programme, même si 83 % des producteurs paieront plus. « Dans le fond, ce n'est pas une mauvaise nouvelle pour le producteur, c'est une nouvelle puisqu'il collabore à la société », a fait valoir le ministre Pierre Paradis lors de l'interpellation. Pour Christian St-Jacques, le ministre va trop loin. « Cela ne doit pas se faire au détriment des autres producteurs qui ont actuellement accès au programme », a ajouté M. St-Jacques. Il a précisé que pour encourager davantage la relève ou de nouveaux producteurs, le ministre devrait mettre l'emphase sur la mise en place de nouveaux programmes, et non aller chercher des fonds auprès des producteurs existants. « Nous collaborons déjà grandement au développement économique du Québec, a dit M. St-Jacques. Le ministre devrait tenir compte de ce fait. »
À l'instar de plusieurs producteurs présents à la manifestation, M. St-Jacques comprend mal l'attitude du ministre qui semble plus préoccupé par l'administration d'un programme que son incidence sur les fermes. « Si le ministre continue de jouer à l'autruche, il ne plaide pas en faveur de l'agriculture au Québec, a lancé M. St-Jacques. Nous sommes des entrepreneurs qui avons à cœur le développement économique et qui veulent investir dans leurs entreprises. Pourtant, nous sommes le seul secteur économique où une entreprise agricole devra composer avec des hausses moyennes de 30 % à 40 % des déboursés. Le ministre Paradis est-il en train d'exclure l'agriculture comme levier économique? Nous sommes en droit de nous poser la question! »
Dans les prochaines semaines, les 15 syndicats locaux de la Montérégie amorceront une vaste offensive auprès des 22 députés de la région afin de leur démontrer l'impact financier dans leurs circonscriptions avec des cas précis de producteurs touchés par cette réforme.
SOURCE Fédération de l’UPA de la Montérégie
Chantal Legault, Conseillère en communications, Fédération de l'UPA de la Montérégie, 450 454-5115, poste 6233, [email protected]
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