Réforme insensée de l'assurance-emploi - « Quel est l'agenda caché du gouvernement Harper? » - Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec
NICOLET, QC, le 13 févr. 2013 /CNW Telbec/ - Devant le refus du gouvernement fédéral d'entendre le consensus unanime contre la réforme de l'assurance-emploi, Solidarité rurale du Québec se questionne sur les réelles intentions du premier ministre Stephen Harper et sur son agenda caché.
« À qui profite vraiment la réforme de l'assurance-emploi? Pourquoi s'entêter à mettre en place une réforme unanimement décriée? Est-ce pour faciliter l'exode des travailleurs vers l'ouest du pays? Peut-on y voir une stratégie pour favoriser la main-d'œuvre étrangère? Veut-on accentuer les surplus de la caisse pour piger dedans une fois de plus? Est-ce parce que le Québec et les provinces maritimes ont boudé le Parti conservateur lors des dernières élections qu'ils sont aujourd'hui punis? Ou cet affront aux travailleurs ne tient-il seulement qu'à une idéologie réformiste, pour qui les préjugés prévalent sur le sens de l'État? », se questionne Claire Bolduc, présidente de Solidarité rurale du Québec. « Le gouvernement doit justifier sa décision et entendre la voix des travailleurs et des employeurs concernés, en particulier des ruraux », a-t-elle exigée.
Déjà, au printemps dernier, la présidente de Solidarité rurale du Québec tendait la main à la ministre des Ressources humaines, L'honorable Diane Finley, afin de la rencontrer pour lui exposer les conséquences de sa réforme. À ce jour, SRQ attend encore un simple accusé de réception, alors que la ministre a elle-même reçu la demande en mains propres. « Si vous souhaitez réellement aider les chômeurs des milieux ruraux, il y a des pistes plus porteuses que vous pouvez explorer. En y réinvestissant d'abord. Il est assez ironique de vous voir vous inquiéter de l'emploi au moment où votre gouvernement sabre dans les rares programmes qui injectent des fonds dans les régions, comme vous l'avez fait récemment en supprimant le Programme pour le développement des collectivités, en diminuant les fonds de Développement économique Canada. Notons au passage que votre gouvernement supprime également des emplois de qualité en région, notamment dans les Postes, mais aussi dans les centres de recherche et les centres maritimes […] Pourquoi ne pas plutôt investir dans la diversification des économies régionales et dans la valorisation des métiers liés au secteur primaire? », pouvait-on y lire.
En se fermant les yeux et en se bouchant les oreilles, le gouvernement canadien démontre encore une fois sa méconnaissance des réalités économiques des régions rurales du pays et son refus de les comprendre. Principale cible de cette réforme, le travail saisonnier caractérise plusieurs secteurs d'activité majeurs importants pour la santé économique du pays. Le non-sens de cette modification fait consensus tant auprès des travailleurs que des entreprises. En appliquant cette réforme, le gouvernement canadien nuira à toute une économie, forçant l'exode de certains travailleurs, laissant des employeurs de certains secteurs d'activité sans main-d'œuvre qualifiée.
Afin que le régime soit mieux adapté aux réalités économiques des provinces, Solidarité rurale du Québec propose que le gouvernement fédéral module ses interventions en fonction d'ententes administratives avec les gouvernements provinciaux intéressés pour mieux refléter les réalités territoriales.
« Au cours des quinze dernières années, le gouvernement fédéral a démontré qu'il n'est pas le meilleur fiduciaire dans la gestion du régime d'assurance-emploi, que ce soit en pigeant dans les surplus ou en le rendant toujours plus difficilement accessible. La question de la gestion du programme doit aussi faire partie du débat qu'on tente actuellement d'étouffer », a conclu Mme Bolduc.
À propos de Solidarité rurale du Québec
Créée en 1991 pour assurer le suivi des États généraux du monde rural, Solidarité rurale du Québec a pour mission de promouvoir la revitalisation et le développement du monde rural, de ses villages et de ses communautés, de manière à renverser le mouvement de déclin et de déstructuration des campagnes québécoises. Composée d'une vingtaine d'organismes nationaux, de plus de 200 membres corporatifs et individuels, la Coalition agit, depuis juin 1997, à titre d'instance-conseil du gouvernement du Québec en matière de ruralité.
SOURCE : SOLIDARITE RURALE DU QUEBEC
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Solidarité rurale du Québec
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