GUELPH, ON, le 5 mars 2018 /CNW/ - Selon le Dr Alan Monavvari, vice-président des interventions médicales à l'hôpital Markham Stouffville, le simple fait de demander à un patient s'il possède un animal de compagnie peut aider les médecins à améliorer les soins fournis. « Les gens aiment parler de leurs animaux de compagnie, explique le Dr Monavvari. Cela renforce l'alliance thérapeutique médecin-patient et génère une multitude de données cliniques et psychologiques sur l'environnement touchant la santé du patient. »
Posséder un animal de compagnie offre de nombreux avantages
Les animaux de compagnie développent le capital social, sont des agents de réduction des méfaits, motivent les comportements sains et jouent un rôle utile dans les plans de traitement. De nombreux médecins ont obtenu d'excellents résultats en recommandant à leurs patients d'acquérir un animal de compagnie plutôt qu'en leur prescrivant une médication antidépressive.
Dans les hôpitaux et les centres de soins palliatifs, les animaux de thérapie sont utilisés afin d'atténuer le stress. Dans les maisons de soins infirmiers, les patients atteints de démence avancée qui ne s'alimentent plus recommenceront souvent à manger si un aquarium de poissons est placé devant eux. Les chevaux et les dauphins sont également des animaux de thérapie très précieux auprès des enfants autistes.
Étude sur la zoothérapie
En 2015, le Dr Monavvari a lancé une étude pilote avec la Dre Kate Hodgson, vétérinaire. L'objectif était de démontrer aux professionnels des soins de santé les avantages d'intégrer des questions concernant les animaux de compagnie dans le cadre de leurs examens des patients. Au cours de la première étape de l'étude, 225 professionnels des soins de santé ont été interrogés afin de savoir s'ils posaient couramment des questions à leurs patients au sujet de leurs animaux de compagnie. Les participants à l'étude ont par la suite accepté de questionner leurs patients sur le nombre et les espèces d'animaux de compagnie présents à la maison et ont demandé aux patients de partager les coordonnées de leur vétérinaire.
L'étude a modifié la pratique des médecins de plusieurs façons et leur a fourni des renseignements détaillés très utiles pour l'évaluation médicale et l'établissement du traitement : 70 % ont indiqué que leurs patients avaient été plus enclins à parler d'eux, 83 % en ont appris davantage au sujet des activités physiques de leurs patients et 48 % ont établi un meilleur rapport avec leurs patients.
La deuxième étape de l'étude a porté sur la rédaction d'une brochure basée sur les conclusions de l'étude que les patients pourront offrir à leur médecin. « La réponse des patients a été très enthousiaste, mentionne le Dr Monavvari, qui ne voit aucun inconvénient pour les médecins. Cinq minutes consacrées à la consultation d'une brochure pourraient changer le comportement d'un médecin et faire une grande différence pour le patient, précise-t-il. L'utilisation d'un questionnaire de trente secondes est une habitude très simple à adopter. »
Le Dr Monavvari est actuellement en recherche de financement pour la troisième étape de son projet, une étude basée sur la population et axée sur l'état général de bien-être et de santé mesuré par des notes pour la qualité de vie et la gestion des maladies chroniques.
SOURCE Institut canadien de la santé animale
Personne-ressource : Colleen McElwain, Institut canadien de la santé animale, (519) 763-7777
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