Régime québécois d'assurance parentale (RQAP) - Le Parti Québécois demande la fin de la discrimination à l'égard des enfants adoptés
MONTRÉAL, le 1er déc. 2019 /CNW Telbec/ - La députée de Joliette et porte-parole du Parti Québécois en matière de famille, Véronique Hivon, demande au gouvernement de respecter son engagement et de mettre fin à la discrimination, en lien avec le congé parental, que subissent les enfants adoptés et leurs parents.
EN BREF
- La CAQ s'était engagée noir sur blanc en campagne électorale à régler cette injustice.
- Le projet de loi no 51 présenté par le ministre Jean Boulet maintient une discrimination entre familles adoptantes et familles biologiques.
- Le gouvernement crée par ailleurs une nouvelle discrimination entre les enfants adoptés à l'international et ceux adoptés au Québec.
- Le Parti Québécois demande qu'on mette fin à l'injustice actuelle, et ce, sans en créer une autre.
« La CAQ s'était engagée noir sur blanc, lors de la dernière campagne électorale, à faire passer de 37 à 55 semaines la durée du congé parental pour les parents adoptants, pour que ce congé soit équivalent à celui dont disposent les parents biologiques. Un an plus tard, le gouvernement caquiste rompt sa promesse en présentant un projet de loi qui maintient une différence de 13 semaines au détriment des parents d'enfants adoptés. Or, tous les enfants, qu'ils soient adoptés ou biologiques, devraient avoir droit à la même constance, à la même durée de présence de leurs parents auprès d'eux. Cela devrait d'autant plus aller de soi que les enfants adoptés arrivent généralement dans leur famille avec un bagage de défis particuliers touchant l'attachement, la santé, le sentiment de sécurité… tout cela en raison des circonstances de leurs premiers mois ou premières années de vie, souvent marqués de nombreux traumatismes », a expliqué Véronique Hivon.
La porte-parole du Parti Québécois en matière de famille juge par ailleurs que le ministre Boulet veut également créer de toutes pièces une discrimination supplémentaire entre les enfants adoptés à l'international et ceux adoptés au Québec. « Les 5 semaines de congé parental qu'il souhaite ajouter sont en effet destinées uniquement aux parents qui font un séjour à l'étranger pour adopter. C'est une injustice pour les parents qui adoptent au Québec par le biais du processus mené sous l'égide des directions de la protection de la jeunesse. Ces familles n'ont pourtant pas moins de défis à relever! », a‑t‑elle ajouté.
« Pour comble d'insulte, il en coûterait tout au plus entre 4 et 5 millions par année pour corriger cette injustice, alors que le budget du RQAP avoisine les 2 milliards de dollars annuellement. Il y a moins de 400 adoptions par année au Québec, sur un total d'environ 83 000 naissances. Le gouvernement caquiste n'a donc aucun argument valable pour rejeter cette demande légitime des parents adoptants, d'autant plus que la CAQ a pris une résolution à cet égard en novembre 2017, en plus d'un engagement électoral en septembre 2018. Le message des parents adoptants est clair : le projet de loi no 51 doit être amendé pour que le nombre de semaines que les parents puissent passer à la maison avec leurs enfants en étant compensés soit le même pour tous, et pour qu'on mette fin à ce système qui crée deux catégories d'enfants », a conclu la députée de Joliette.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Mathieu Lavigne, Directeur des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 951-5196
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