Règlement pour une métropole mixte - Montréal se désavantage
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Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)05 nov, 2020, 15:09 ET
MONTRÉAL, le 5 nov. 2020 /CNW Telbec/ - À la suite du dévoilement de la deuxième mouture du Règlement pour une métropole mixte de la Ville de Montréal, l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ), considère que Montréal se désavantage en choisissant d'appliquer, dès avril 2021, une réglementation qui augmentera le prix des logements neufs de manière générale. Cette nouvelle version ne change pas ce constat effectué par l'industrie et plusieurs observateurs du dossier.
« En pleine pandémie, alors qu'il faut se soucier de la reprise économique, l'industrie aurait souhaité que la Ville renonce à aller de l'avant ou s'accorde un délai de transition beaucoup plus long pour continuer d'explorer d'autres avenues et arriver à ses fins sans créer ce biais défavorable au marché immobilier montréalais », indique François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l'APCHQ. Il ajoute que « la Ville peut cependant continuer de compter sur l'industrie dans cette recherche de solutions ».
La neutralité : l'objectif raté
Tout au long du processus, l'APCHQ a partagé ses préoccupations quant au défi de neutralité. Pour l'Association, il faut nécessairement éviter que les acheteurs de logements neufs à Montréal aient à payer davantage pour financer les objectifs du présent règlement. Elle considère d'ailleurs que dans le contexte pandémique actuel, il ne faut surtout pas donner une motivation additionnelle à l'exode des familles et, par le fait même, à l'étalement urbain.
« L'objectif de neutralité n'a pas été atteint dans le règlement présenté aujourd'hui, et ce, malgré les efforts mis de l'avant par la Ville. Dans le contexte actuel, en ratant la cible de la neutralité, la Ville ne peut que nuire à sa position concurrentielle sur le marché de l'habitation métropolitain », indique François Bernier.
Vers la pérennité de l'abordabilité
La Ville de Montréal stipule dans son règlement revampé qu'un dispositif de présélection des acheteurs et qu'un processus de pérennité de l'abordabilité seront mis en place. L'APCHQ est empressée d'en connaître les détails. L'absence de pérennité du volet abordable a été critiquée par plusieurs, dont l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM).
« Il faudra cependant analyser la solution présentée par la Ville de Montréal pour mieux en comprendre ses avantages et ses limites, en espérant toutefois que cet enjeu soit effectivement réglé de manière efficace », soutient François Bernier.
Une vue d'ensemble
« C'est en considérant l'ensemble des mesures possibles, dans le cadre d'une politique d'habitation, que la Ville de Montréal pourra améliorer son attractivité. Pour l'instant, la direction choisie ne lui est pas favorable, mais les programmes d'aide directe aux acheteurs ou encore à la rénovation font partie des autres interventions qui peuvent apporter une contribution positive », conclut François Bernier.
À propos de l'APCHQ
Fondée en 1961, l'APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui a pour mission de faire valoir et développer le professionnalisme de ses 18 000 entreprises membres réunies au sein de 14 associations régionales. Grâce à son offre de services techniques, juridiques, administratifs et de formation ainsi qu'à ses interventions gouvernementales et publiques, l'APCHQ contribue à ce que ses membres puissent accroître leurs compétences et évoluer dans un environnement hautement compétitif. En outre, à l'occasion du renouvellement des conventions collectives de l'industrie de la construction, l'APCHQ a le mandat de négocier au nom de 15 000 employeurs du secteur résidentiel.
SOURCE Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)
Émilie Hermitte, Conseillère en communications et en relations publiques, Cell. : 514 237-7096, [email protected]
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