Relecture des mammographies : L'Association des radiologistes du Québec réagit à l'annonce du Collège des médecins English
MONTRÉAL, le 27 mars 2012 /CNW Telbec/ - L'Association des radiologistes du Québec (ARQ) a pris acte des résultats de l'audit du Collège des médecins du Québec, lequel portait sur quelque 22 000 mammographies, incluant notamment l'ensemble des 17 834 lectures de mammographies effectuées entre 2008 et 2010 par un médecin radiologiste qui ne pratique plus depuis octobre 2010, suite à une évaluation par le Collège des médecins.
Cette vaste opération de relecture a mis en lumière un taux élevé de faux négatifs, soit des mammographies faussement considérées comme normales, parmi lesquels se retrouvent 109 cas de cancers non-détectés à la première lecture, dont 96 attribuables à ce même radiologiste.
L'Association des radiologistes du Québec, qui regroupe les 604 médecins spécialistes pratiquant en radiologie au Québec, déplore cette contre-performance : « Ce sont des résultats malheureux, en deçà des normes reconnues par la profession. Les femmes âgées de 50 à 69 ans qui participent au Programme québécois de dépistage du cancer du sein, comme celles qui sont référées par leur médecin pour investiguer une anomalie, sont en droit de s'attendre à la plus grande rigueur dans l'analyse de leur mammographie » déclare le Dr Frédéric Desjardins, président de l'ARQ.
Ce dernier confirme que l'opération de relecture de mammographies, réalisée avec la collaboration de plusieurs radiologistes, a été accompagnée de suivis serrés. « Pour chacun des cas où une discordance a été constatée à la relecture, la patiente a été prise en charge. Chacune d'elle a reçu, ou reçoit actuellement, les suivis et les traitements appropriés à sa condition. »
L'ARQ rappelle qu'il s'agit d'un cas isolé, qui ne reflète pas la qualité du travail effectué actuellement dans les cliniques visées par cet exercice de relecture et la performance de l'ensemble des radiologistes qui font du dépistage du cancer du sein par la mammographie.
Ce cas particulier impose cependant deux constats pour l'Association : d'une part, la pertinence de resserrer les mécanismes de contrôle de la qualité en mammographie et, d'autre part, le nécessité d'éviter l'isolement professionnel en s'assurant que tous les radiologistes puissent bénéficier de la rétroaction de leurs pairs, dans un objectif d'amélioration continue.
L'Association des radiologistes du Québec n'a pas attendu les résultats de cet audit : elle travaille déjà activement, de concert avec plusieurs intervenants liés au ministère de la Santé et des Services sociaux, au renforcement des mécanismes d'assurance-qualité existants et à la mise en place de nouvelles mesures, des initiatives qui rejoignent d'ailleurs les recommandations du Collège des médecins.
Déjà, des avancées ont été réalisées depuis 2010 : toutes les cliniques offrant des services de mammographie doivent être accréditées par le Programme d'accréditation en mammographie de l'Association canadienne des radiologistes (PAM) ou son équivalent. De plus, la participation des cliniques au Programme québécois de dépistage du cancer du sein s'est accrue, ce faisant, elles bénéficient des mesures de suivi de la performance déjà prévues au programme. En fait, le nombre de mammographies réalisées annuellement dans le cadre du programme a presque doublé, passant de 165 000 en 2000 à 315 000 en 2010.
De plus, un mécanisme de rétroaction par les pairs est actuellement en développement afin de favoriser le maintien et l'amélioration de la compétence.
Une formation continue adéquate et le maintien d'un réseau professionnel sont également des conditions essentielles au maintien et l'amélioration de la compétence des radiologistes. Bien que cette responsabilité incombe, ultimement, à chacun des professionnels de la santé, l'Association des radiologistes du Québec soutient activement ses membres dans la poursuite de l'excellence dans leur pratique, notamment par le biais d'activités de formation en mammographie (réalisées avec la collaboration de la Société canadienne-française de radiologie (SCFR)).
L'Association des radiologistes du Québec rappelle que la mammographie constitue le meilleur outil de diagnostic précoce du cancer du sein et c'est prouvé, la détection à un stade précoce diminue la mortalité par cancer du sein. La mammographie sauve des vies ! Elle conseille donc vivement aux Québécoises de participer au Programme québécois de dépistage du cancer du sein visant les femmes âgées de 50 à 69 ans et de passer une mammographie aux 2 ans, et les invite à consulter le site Mammo.ca pour plus d'information sur la mammographie.
L'Association des radiologistes du Québec
L'Association des radiologistes du Québec (ARQ) regroupe les médecins spécialistes en radiologie du Québec. Le médecin spécialiste en radiologie effectue un diagnostic médical à partir d'images du corps humain obtenues à l'aide de diverses technologies d'imagerie : les rayons X (radiologie dite conventionnelle, mammographie, ostéodensitométrie, angioradiologie et tomodensitométrie ou tomographie assistée par ordinateur), l'échographie et la résonance magnétique. L'ARQ est l'une des 34 associations membres de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).
Source :
L'Association des radiologistes du Québec
Information :
Valérie Ladouceur
Massy Forget Langlois relations publiques
(514) 268-5437
[email protected]
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