Remaniement ministériel - La tempête est peut-être finie, mais le bateau a pris l'eau
QUÉBEC, le 28 janv. 2016 /CNW Telbec/ - « Le premier ministre peut jouer à la chaise musicale autant qu'il le veut, ça ne change rien : il est toujours le capitaine d'un bateau qui a failli couler », a rappelé jeudi la députée de Gouin et porte-parole de Québec solidaire, Françoise David, dans la foulée du remaniement ministériel de Philippe Couillard.
« M. Couillard nous dit que son bateau a traversé le fleuve et s'est rendu à bon port. Mais dans quel état! C'est bien difficile de le croire quand il dit que la tempête est finie. Les Québécoises et les Québécois n'ont pas oublié les coupes dans les services publics, la hausse du taux de chômage et les subventions à des entreprises milliardaires comme Suncor. Personne n'est dupe, les ministres changent, mais pas les orientations du gouvernement. Je n'ai pas entendu le premier ministre parler d'améliorations des services publics, de réforme fiscale ou de solidarité sociale. Les riches vont continuer à s'enrichir et les pauvres à s'appauvrir », estime la députée.
La porte-parole de Québec solidaire a profité de l'occasion pour souhaiter la meilleure des chances à la nouvelle ministre de l'Économie, Dominique Anglade. « Rien de bon n'a été fait pour améliorer le sort de l'économie québécoise depuis deux ans. Les instances de développement local et régional sont passées à la trappe, les programmes de réinsertion professionnelle ont été bouleversés, le taux de chômage a augmenté et la majorité des régions du Québec vivent des heures difficiles. Osons croire qu'elle saura nous présenter une vision digne de l'économie du XXIe siècle et qu'elle ira au-delà du Plan nord et de la Stratégie maritime pour soutenir des projets économiques respectueux de l'environnement, s'appuyant sur la créativité des régions et offrant une prospérité véritable à toutes et à tous.»
Françoise David a tenu à souligner le passage du discours de Philippe Couillard sur le revenu minimum garanti, mais elle demeure cependant sceptique quant à la volonté gouvernementale de l'instaurer réellement. « François a Blais a peut-être déjà écrit un livre sur le revenu minimum garanti, mais cela ne l'a pas empêché de couper allègrement dans l'aide sociale et dans le réseau public de l'éducation. S'il veut réduire les inégalités et la pauvreté, M. Blais devra revoir en entier le projet de loi 70 sur la réforme de l'aide sociale de son prédécesseur, Sam Hamad. »
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, Aile parlementaire Québec solidaire, 418 473-2579
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