Remaniement ministériel : les étudiants interpellent la nouvelle ministre de
l'Éducation
MONTRÉAL, le 11 août /CNW Telbec/ - Les étudiants profitent de la nomination de la nouvelle ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, pour lui rappeler que les étudiants sont inquiets des impacts qu'une nouvelle hausse des frais de scolarité universitaire pourrait entraîner. « Michelle Courchesne avait reconnu lors de l'étude des crédits qu'une augmentation des frais de scolarité aurait une incidence sur l'accessibilité aux études. Mme Beauchamp permettra-t-elle à tous d'étudier, peu importe l'épaisseur de leur portefeuille, ou ira-t-elle à l'encontre des valeurs québécoises en haussant les frais? », indiquent Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ, et Louis-Philippe Savoie, président de la FEUQ.
À titre de comparaison, les tarifs d'Hydro-Québec ont augmenté de 17,3 % en sept ans alors que les frais de scolarité auront augmenté de 30 % en cinq ans. Rappelons qu'Hydro-Québec vient de décréter un gel de ses tarifs pour la prochaine année. Michelle Courchesne avait déclaré que tous les scénarios seraient analysés lors de la Rencontre des partenaires de l'éducation qui se tiendrait à l'automne. « Avec une nouvelle ministre au MELS, les étudiants s'attendent à une vraie consultation lors de la Rencontre des partenaires de l'éducation et non une mauvaise pièce de théâtre », espère M. Bureau-Blouin.
Le premier test : les audiences des universités
Dès lundi prochain, Line Beauchamp devra mettre au pas les administrations universitaires afin de s'assurer qu'elles ne gaspillent pas l'argent provenant des étudiants et des contribuables québécois. Les universités doivent comparaître devant la Commission de la culture et de l'éducation pour répondre de leur gestion. C'est un travail qui est rendu pénible du fait qu'il est très rare que les universités fournissent l'ensemble des données exigées par la Loi. « C'est un étrange paradoxe. Les administrations universitaires ont toujours le mot compétition à la bouche, mais lorsqu'on leur demande des résultats et des données pour analyser leur gestion, on peine à les obtenir », constate M. Savoie. La FECQ et la FEUQ seront présentes pour s'assurer que le travail ne ralentisse pas malgré le changement de titulaire au MELS.
Des attentes élevées
MM. Bureau-Blouin et Savoie rappellent à la ministre que le Programme d'aide financière aux études (AFE) attend toujours d'être bonifié par les sommes provenant du PCBE. En effet, Québec a récemment reçu 35 M$ d'argent neuf d'Ottawa pour les prêts et bourses, ce que refusait de reconnaître le ministère de l'Éducation. Toutes les preuves discréditent le gouvernement dans cette affaire. « Mme Beauchamp fera-t-elle preuve de bon sens en investissant ces nouvelles sommes dans les prêts et bourses là où les besoins sont criants? Il serait temps qu'une ministre de l'Éducation envoie un message positif aux jeunes en ces temps de cynisme », demande le président de la FECQ.
Plusieurs autres dossiers sont en cours au MELS et doivent se poursuivre. « L'implantation par Mme Courchesne d'une règle budgétaire encadrant les frais institutionnels obligatoires a été une avancée importante pour les étudiants universitaires. Nous nous attendons à ce que Mme Beauchamp reconduise et bonifie la règle », conclut M. Savoie.
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) représentent ensemble près de 170 000 étudiants au Québec.
Renseignements:
Mathieu Le Blanc, attaché de presse, FEUQ, bureau : (514) 396-3380, cell. : (514) 609-3380
Mathieu Morin, vice-président, FECQ, bureau : (514) 396-3320, cell. : (514) 554-0576
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