Rémunération dans la fonction publique québécoise - L'écart salarial s'amenuise, mais pas suffisamment pour combler la pénurie de main-d'œuvre
Nouvelles fournies par
Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec30 nov, 2022, 09:34 ET
QUÉBEC, le 30 nov. 2022 /CNW Telbec/ - À la lumière des données dévoilées ce matin par l'Institut de la statistique du Québec (ISQ), l'État québécois continue de faire piètre figure au chapitre de la rémunération de son personnel, constate le SFPQ. Malgré les gains obtenus dans les conventions collectives à la suite des luttes menées par les travailleuses et travailleurs lors des dernières négociations, l'écart salarial qui sépare l'ensemble du personnel de l'État québécois des autres salarié.e.s québécois est persistant : il se situe dorénavant à 11,9 %. Même lorsqu'on prend en compte les avantages sociaux, le retard de la rémunération globale s'établit à 3,9 %.
« C'est inadmissible que le gouvernement du Québec se place, année après année, dans une position de faiblesse devant les autres employeurs; cela affecte directement les services à la population. Car, loin de se résorber, la pénurie de main-d'œuvre s'aggrave. On n'a qu'à penser au personnel des centres d'appels de la Sûreté du Québec qui peine à répondre aux appels de la population et au manque de personnel dans les palais de justice risquant de faire avorter des procès. L'État québécois se vide chaque jour de ses travailleuses et travailleurs au profit des autres employeurs, y compris ceux des secteurs municipal et fédéral, qui touchent un salaire largement plus élevé pour des tâches similaires », explique le président général du SFPQ, Christian Daigle.
À cet égard, l'ISQ constate que le retard de la rémunération globale du secteur public québécois par rapport aux autres employeurs publics - les secteurs fédéral, municipal, universitaire et les sociétés d'État québécoises - s'établit dorénavant à 20,4 %.
De façon plus précise, le retard de la rémunération globale par rapport aux autres salarié.e.s du Québec peut se détailler ainsi : le personnel technique accuse un retard de 12,6 % et le personnel de bureau de 15,6 %. Chez le personnel ouvrier, le retard est encore plus criant, atteignant 31,3 %.
« Le personnel de l'État québécois, comme les personnes agentes de bureau, inspectrices et techniciennes, pour ne nommer que celles-là, sont loin d'être des privilégiées comme certains le prétendent. À l'approche d'une nouvelle ronde de négociations, le gouvernement Legault devra présenter des offres salariales qui tiennent compte de l'écart salarial avec les autres employeurs et de l'inflation qui atteint des sommets. L'absence de conditions attractives est en train de dépouiller l'État de l'expertise nécessaire au bon fonctionnement des services publics », conclut Christian Daigle.
Le SFPQ est un syndicat indépendant qui regroupe environ 40 000 membres à travers le Québec, dont quelque 30 000 sont issus de la fonction publique québécoise et répartis comme suit : près de 26 000 employé.e.s de bureau et technicien.ne.s et environ 4 000 ouvrier.ère.s travaillant au sein de divers ministères et organismes. Les 10 000 autres membres proviennent du secteur parapublic.
SOURCE Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
SOURCE : Éric Lévesque, Responsable des relations médias, SFPQ, Cell. : 418 564-4150, [email protected]
Partager cet article