Rémunération des personnes salariées au Québec - Les profs ne bénéficient pas de l'enrichissement
MONTRÉAL, le 30 nov. 2017 /CNW Telbec/ - Réagissant au rapport de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ) sur la rémunération des personnes salariées de l'État, rendu public ce matin, la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) reproche au gouvernement provincial de maintenir délibérément un écart salarial significatif pour l'ensemble des personnes employées dans la fonction publique, dont font partie les enseignantes et enseignants. Ceux-ci ne bénéficient pas de l'enrichissement.
Le rapport de l'ISQ dévoile que les travailleuses et travailleurs de l'État gagnent 13,9 % de moins que les autres salariés québécois, et accusent un retard de 8,6 % quant à la rémunération globale, incluant une large gamme d'avantages sociaux. Qui plus est, le rapport indique que, de 2009 à 2017, l'écart salarial a augmenté, passant de 8,7 % à 13,9 %, tout comme l'écart de la rémunération globale, qui est passé de 3,7 % à 8,6 %.
« Avec la publication de ce rapport, le gouvernement prouve que les demandes économiques du personnel enseignant sont légitimes. Lors de la dernière négociation de leur convention collective, le gouvernement a injustement et artificiellement maintenu le retard salarial des profs, au nom de l'austérité. Pourtant, il nage aujourd'hui dans les surplus budgétaires dégagés au cours des dernières années! Il n'a même pas tenté de réduire cet écart, puisque celui-ci s'est agrandi. Le gouvernement québécois favorise clairement certains groupes au détriment de la classe moyenne, dont fait partie le personnel enseignant, composé de femmes à 72 % », critique Sylvain Mallette, président de la FAE.
Pourtant, le gouvernement est très au fait que l'attraction et la rétention du personnel enseignant constituent deux défis majeurs pour la profession. Or, non seulement les enseignantes et enseignants ne gagnent pas le salaire qu'ils méritent, mais leurs conditions d'exercice sont de plus en plus difficiles. « Nos profs, qui enseignent dans des classes surchargées d'élèves en difficulté ou à risque et dans des bâtiments qui se dégradent, se font confirmer encore une fois cette année qu'ils ne sont pas payés à leur juste valeur. Le gouvernement s'y prend très mal pour reconnaître leur apport à la société québécoise et attirer et retenir la relève dans la profession enseignante », conclut M. Mallette.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent plus de 34 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les 900 membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Josée Nantel, conseillère aux relations médias, 514 603-2290, [email protected]
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