Rémunération du personnel de la fonction publique - Le SFPQ remet les pendules à l'heure
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec06 nov, 2012, 14:45 ET
QUÉBEC, le 6 nov. 2012 /CNW Telbec/ - La présidente générale du Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Lucie Martineau, met en doute les conclusions d'une étude de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FECI), remontant à 2008 et dont l'Agence QMI fait état dans un article ce matin. Contrairement à ce que laisse entendre la FECI, les salaires et la rémunération globale du personnel et de l'administration québécoise accusent toujours un écart par rapport à l'ensemble des autres salariés québécois. « Pour être en mesure d'avoir un portrait neutre et actualisé de la situation, il faut se fier à l'Institut de la Statistique du Québec (ISQ). Selon cet organisme gouvernemental indépendant, le retard salarial du personnel de l'État québécois a continué de se creuser au cours de l'année 2010. Le personnel de la fonction publique fait partie de la classe moyenne et peine également à joindre les deux bouts », rappelle madame Martineau. Ainsi, le salaire versé pour un même emploi dans le secteur public est inférieur de 11,3 % en moyenne par rapport au salaire octroyé partout ailleurs. Par exemple, un ouvrier de l'administration publique accuse un retard salarial de 28,9 % par rapport à un ouvrier du secteur privé.
En ce qui a trait à la rémunération globale, une notion qui inclut le salaire, les heures travaillées et les avantages sociaux, dont la retraite, l'écart avec l'ensemble des autres salariés québécois se creuse également. Le retard se chiffre à 6,1 % dans certains titres d'emploi. Il est, par exemple, de 50,4 % pour une personne préposée aux télécommunications, de 38 % pour un magasinier, de 28,9 % pour un ouvrier, et de 23,1 % pour un analyste en informatique. « Il est donc faux de prétendre que le secteur public domine le privé. Les données de l'ISQ démontrent que les salaires dans la fonction publique, tout comme les retraites d'ailleurs, sont loin d'être aussi avantageux que ce que certains avancent. Au contraire, l'écart avec les autres salariés du Québec se creuse d'année en année. Le personnel de l'État peine aussi à joindre les deux bouts », constate Lucie Martineau.
Les indications laissent entrevoir des difficultés croissantes pour l'État à attirer et retenir les services de personnel hautement qualifié dans le contexte de pénurie de main-d'œuvre qui se profile. Avec le recours accru à la sous-traitance, les transferts de mandats au privé, le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux dans la fonction publique, le gouvernement est en train de dépouiller l'État de la capacité de s'acquitter de ses missions. « L'État québécois n'offre plus aucun incitatif aux personnes qui souhaitent y faire carrière. Il se place en situation de perte de l'expertise nécessaire au bon fonctionnement de nos institutions et à la livraison de services publics de haute qualité auxquels la population a droit », conclut la porte-parole du SFPQ.
SOURCE : Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec
SOURCE :
Éric Lévesque
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