Rencontre des partenaires de l'éducation - Québec solidaire défendra la
gratuité scolaire malgré son exclusion
MONTRÉAL, le 5 déc. /CNW Telbec/ - C'est à l'extérieur de la rencontre des partenaires de l'éducation sur le financement et la place des universités québécoises que Québec solidaire défendra sa position en faveur de la gratuité scolaire. En effet, le Ministère de l'éducation a refusé la présence de Françoise David, présidente et porte-parole de Québec solidaire, à l'événement qui se tiendra ce lundi 6 décembre, à Québec.
« Cette exclusion est regrettable et injustifiée », s'insurge Françoise David qui rappelle que sa formation est aujourd'hui bien établie dans le paysage politique québécois et rallie plus de 10% de la population selon les plus récents sondages.
Le Ministère de l'éducation avait invité Amir Khadir, mais Québec solidaire a préféré déléguer Mme David, plus disponible à cette date et responsable du dossier de l'éducation au parti. Or, le Ministère a refusé cette substitution sans offrir de justification satisfaisante. Les Solidaires dénoncent cette rigidité: « Si le Ministère de l'éducation a pu trouver de la place pour plusieurs acteurs du milieu des affaires, n'aurait-il pas dû offrir une place à une formation politique dont la voix mérite d'être entendue? » s'interroge Françoise David.
Instaurer la gratuité scolaire plutôt que de hausser les frais de scolarité
C'est aux côtés des étudiantes et étudiants dans la rue que Québec solidaire ira défendre ses idées sur l'avenir de l'université. « Le projet de hausse des droits de scolarité des libéraux est injuste pour les jeunes et leurs parents, souvent issus de la classe moyenne. Ces frais s'ajoutent à une longue série de taxes et de tarifs prévus dans le dernier budget Bachand, le budget le plus injuste que le Québec ait connu depuis longtemps. Si l'on veut injecter de l'argent neuf dans les universités, on peut ajouter un palier d'impôt pour les contribuables à revenu élevé et imposer des redevances aux entreprises pour l'utilisation de l'eau ou encore aux entreprises minières » assure la présidente de Québec solidaire.
« Il faut aller plus loin que le gel des droits de scolarité universitaires. À l'instar de plusieurs pays occidentaux, nous proposons d'assurer collectivement le financement de l'éducation pour permettre un accès universel aux études universitaires. Les jeunes québécoises et québécois sont plus nombreux que dans les autres provinces canadiennes à avoir accès aux études post secondaires. Instaurer une hausse des droits de scolarité pénaliserait les jeunes de la classe moyenne et leur famille, comme le démontre la dernière étude de l'IRIS » insiste Madame David.
Des liens trop étroits entre l'entreprise et l'université
La présidente de Québec solidaire s'inquiète également de la présence de plus en plus marquée des entreprises dans les universités et de leur influence sur la transmission des savoirs.
« La mission de l'université est de transmettre des savoirs tout en étant un lieu propice à la réflexion indépendante. Or, les liens étroits entre le milieu des affaires et l'université nous fait craindre le pire pour l'indépendance de celle-ci. De plus, on constate que l'État finance de plus en plus la recherche universitaire -particulièrement dans le domaine de la santé-et de moins en moins l'enseignement. Voilà qui est problématique » conclut la présidente du parti.
Renseignements:
Christian Dubois
418 529-7410
Ou
David Dubois
514 208-0454
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