Rencontre des partenaires de l'éducation : Une rencontre futile et sans
profondeur selon la FEUQ
MONTRÉAL, le 22 sept. /CNW Telbec/ - Lors de sa première annonce publique sur la question de la rencontre des partenaires en éducation, la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, a réussi à décrédibiliser l'ensemble du processus en démontrant sans aucun doute le caractère futile et sans profondeur de la rencontre selon la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). « Cette rencontre a l'air tout compte fait inutile. Il n'y a aucun mémoire ou consultation, aucun travail de fond : seulement un exercice de relations publiques. Comment peut-on croire la ministre? », a constaté Louis-Philippe Savoie, président de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ). « Malgré nos réticences, nous serons présents pour faire entendre la voix des étudiants québécois! », a-t-il rajouté.
En somme, les étudiants se retrouvent avec une reprise du sommet économique de Lévis, où personne ne sera écouté. « Ça fait six mois que le gouvernement a annoncé la tenue d'une rencontre des partenaires de l'éducation à l'automne pour parler des frais de scolarité, et ça fait six mois qu'aucune information n'a été émise de la part du gouvernement sur ladite rencontre. Et là on nous dit, on ne veut pas écouter ce que vous avez à dire. C'est inadmissible, inacceptable et irrespectueux », a déclaré M. Savoie.
La FEUQ tient à rappeler que les frais de scolarité universitaires sont en hausse depuis 2007 et qu'on ressent les effets néfastes sur les étudiants et leurs familles. « Comme nous l'avons vu lors des auditions des universités, en août dernier, le gouvernement n'a qu'une seule idée en tête, hausser les frais de scolarité. Il met en place sa mauvaise pièce de théâtre aux conclusions écrites d'avance! », a poursuivi M. Savoie.
À cet effet, la FEUQ tient à commenter le rapport du Conseil canadien sur l'apprentissage qui met en lumière l'augmentation importante de la dette d'études des étudiants canadiens. « Ce rapport tombe à point nommé : il s'ajoute à de nombreuses études sérieuses qui démontrent sans aucun doute que l'augmentation des frais de scolarité a des effets négatifs et qu'il est important de mettre en place des mesures pour les contrer. Avec la déclaration d'aujourd'hui, la ministre a décidé d'ignorer les conclusions de cette étude », a indiqué Louis-Philippe Savoie. Cette étude démontre que la dette moyenne des étudiants universitaires canadiens y est estimée à 26 800 $, contre 15 102 $ au Québec. Un tel fardeau a des impacts majeurs sur la relève, que ce soit en matière d'insertion professionnelle, de poursuite des études aux cycles supérieurs ou de fondation d'une famille.
En terminant, la FEUQ tient à rappeler qu'elle tiendra, en collaboration avec la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), une conférence de presse ce vendredi pour annoncer les différentes mesures qu'elle entreprendra afin de défendre l'accessibilité financière aux études universitaires, le principe de base du modèle universitaire québécois, principe que le gouvernement semble avoir oublié.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 14 associations membres et forte de 115 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeunesse au Québec. www.feuq.qc.ca
Renseignements:
Mathieu Le Blanc, attaché de presse FEUQ, bureau : (514) 396-3380, Cell. : (514) 609-3380
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