Rencontre des partenaires en éducation - Consultation ou exercice de
relations publiques?
QUÉBEC, le 6 déc. /CNW Telbec/ - La Table de concertation étudiante du Québec (TaCEQ) déplore que seulement une journée ait été accordée pour discuter d'un sujet aussi important que l'avenir des universités au Québec. La TaCEQ participe à la rencontre convoquée aujourd'hui par la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, afin notamment d'y exprimer son opposition à toute nouvelle hausse des frais de scolarité.
Une hausse des frais de scolarité décidée d'avance
Alors que le gouvernement persiste à vouloir hausser la facture étudiante, la TaCEQ déplore qu'un tel engagement ait été pris avant même de tenir une consultation publique d'envergure. « Mme Beauchamp doit encore démontrer qu'elle est ouverte à tous les scénarios, y compris celui de cesser la hausse actuelle des frais de scolarité. Nous ne serons pas les partenaires d'une hausse des frais de scolarité, nous sommes opposés à celle-ci », rappelle Philippe Verreault-Julien, secrétaire général de la TaCEQ.
L'accessibilité aux études universitaires menacée
La TaCEQ salue également la volonté de la ministre de revoir la formule actuelle de l'aide financière aux études, qui ne suffit actuellement pas à garantir un accès égal aux études à toute la population québécoise. La TaCEQ réclame en ce sens que certains paramètres de l'aide financière soient revus, dont une augmentation significative des bourses afin de réduire l'endettement étudiant. Toutefois, la TaCEQ craint qu'il n'y ait anguille sous roche. « Bien qu'elle soit nécessaire, une bonification du programme d'aide financière aux études ne doit pas servir à cautionner une hausse des frais de scolarité. Cette aide est complémentaire à une politique de bas de frais de scolarité », affirme M. Verreault-Julien.
La mission des universités remise en question
Alors qu'il sera question de la performance des universités et de leur arrimage aux besoins des entreprises, la TaCEQ tient aussi à rappeler à Mme Beauchamp que les universités doivent d'abord et avant tout être financées à la hauteur de leur mission. « L'enseignement et la recherche fondamentale, censés être au cœur de la mission des universités, en sont devenus les enfants pauvres. Cette situation ne peut perdurer », déplore le secrétaire général de la TaCEQ.
La TaCEQ représente plus de 65 000 étudiantes et étudiants universitaires provenant de l'Université McGill, de l'Université Laval et de l'Université de Sherbrooke.
Renseignements:
David Chamberland, 418-717-8608
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