Rencontre des partenaires en éducation portant sur l'intégration des élèves
handicapés ou en difficulté - Les priorités de l'ACSAQ : flexibilité des
commissions scolaires, attention accrue accordée aux élèves ayant des
troubles du comportement, appui et formation supplémentaires en salle de
classe
Nouvelles fournies par
Association des commissions scolaires anglophones du Québec22 oct, 2010, 10:31 ET
MONTRÉAL, le 22 oct. /CNW Telbec/ - L'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ) est heureuse de se joindre à quelque 30 partenaires en éducation lundi prochain lors d'une rencontre convoquée par la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, portant sur l'intégration des élèves handicapés ou en difficulté. L'ACSAQ ciblera ses interventions sur les trois éléments clés suivants :
(a) | Les commissions scolaires doivent avoir le plus de latitude possible afin de dispenser des services éducatifs et complémentaires adaptés qui répondent aux besoins de leur population étudiante. Adopter une approche unilatérale à l'intégration des élèves, c'est courir à l'échec. |
(b) | Il faut accorder une attention accrue aux élèves ayant des troubles graves du comportement. L'intégration des élèves ayant d'autres handicaps ou difficultés semblerait, en plus grande partie, la stratégie la plus prometteuse et privilégiée. De même, il devient de plus en plus évident que la nécessité de nouveaux modèles d'apprentissage, stratégies de formation et ressources doit être considérée afin de régler les troubles du comportement. |
(c) | Les programmes universitaires de formation à l'enseignement doivent mieux préparer les enseignants à faire face à l'intégration scolaire. Les statistiques du ministère de l'Éducation démontrent qu'entre 10 et 30 % des élèves ont un handicap ou une difficulté. La gestion de cette réalité est exigeante pour les enseignants; ils ont besoin de la formation et d'un appui supplémentaire pour bien s'acquitter de leurs tâches. |
« En général, le Québec devrait être fier de son approche progressive axée sur les élèves pour répondre aux besoins de tous les élèves, » de dire la présidente de l'ACSAQ, Debbie Horrocks. « Cela étant dit, les exigences imposées à notre réseau scolaire sont énormes et le moment est propice pour valider notre façon de faire et déterminer comment nous pouvons l'améliorer. L'ACSAQ profite de l'occasion qui lui est offerte à cette rencontre pour non seulement mettre en valeur les réalisations particulières du secteur anglophone, mais également pour souligner les défis auxquels les commissions scolaires anglophones doivent faire face pour répondre aux besoins de tous les élèves. Nous signalons un taux de diplômation élevé dans notre secteur de près de 80 %—la cible établie par le ministère pour l'année 2020 ainsi que les résultats des élèves ayant des besoins particuliers qui s'améliorent constamment. Cela a été réalisé en préconisant une approche équilibrée et ciblée à l'intégration. »
Les autres points que l'ACSAQ abordera sont comme suit :
- La discussion portant sur l'intégration et la recherche d'un juste équilibre entre les élèves ayant des besoins particuliers et ceux qui n'en ont pas doit toujours être axée sur les besoins des élèves et non pas présentée uniquement comme une question de conditions de travail du personnel enseignant et professionnel.
- Bien que le bien-être des élèves doive être au cœur de ces discussions, l'ACSAQ reconnaît qu'il faut offrir aux enseignants, aux gestionnaires, aux professionnels et au personnel de soutien la formation initiale, le perfectionnement et les ressources d'appui dont ils ont besoin pour dispenser un enseignement de qualité.
- La rencontre doit reconnaître la complexité et la variété des modèles d'intégration actuels. Il y a toute une gamme de modèles; il est simpliste et inutile d'orienter cette discussion vers un débat entre l'intégration en classe ordinaire et les classes spécialisées pour les élèves handicapés ou en difficulté.
- L'ACSAQ s'oppose absolument à toute suggestion d'un système pour plafonner le nombre d'élèves handicapés ou en difficulté par groupe. Cette approche, selon l'Association, n'est ni réaliste ni responsable (et peut-être même illégale) et ne répond pas aux défis actuels.
- L'ACSAQ rappelle aux partenaires que quelque 70 % des écoles anglophones sont de petites écoles où l'organisation scolaire ne permet même pas la possibilité de classes spécialisées; tout modèle doit tenir compte de cette réalité importante.
- L'intégration, réalisée de façon intelligente et avec les ressources d'appui nécessaires, n'est pas un jeu à somme nulle. La priorité des commissions scolaires anglophones, dans toute leur diversité, est d'inculquer à tous les élèves l'esprit civique et le sentiment de fierté et d'appartenance à la communauté. L'ACSAQ maintient que cette approche centrée sur la participation des parents et les activités parascolaires contribue de façon positive au but ultime qui est de favoriser la réussite de tous les élèves.
- Le ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) devrait prendre les mesures nécessaires pour promouvoir le partage des pratiques exemplaires dans le but d'établir un juste équilibre entre les services aux élèves ayant des besoins particuliers et la qualité des services éducatifs à tous les élèves. Il doit (a) allouer les ressources financières de façon stratégique de manière à faciliter l'atteinte de ce résultat et (b) créer un environnement de relations de travail qui promue la recherche de telles solutions adaptées.
- Il faut tenir compte des particularités du secteur anglophone. À titre d'exemple, l'accès aux services de la santé et des services sociaux pose des problèmes non seulement dans les régions rurales, mais aussi dans les régions urbaines. Il existe un véritable besoin pour une collaboration accrue entre le secteur de l'éducation et d'autres ministères et établissements publics responsables des services reliés aux élèves ayant des besoins particuliers. De plus, il y a des défis spécifiques reliés au nombre croissant d'élèves handicapés ou en difficulté à un moment où les inscriptions diminuent.
- Les commissions scolaires devraient partager, avec l'appui du MELS, les pratiques exemplaires afin de répondre aux besoins variables des élèves. À titre d'exemple, les commissions scolaires anglophones se servent d'équipes ressources volantes pour travailler de façon intermittente auprès des élèves ayant des troubles graves du comportement, en dehors de la classe ordinaire; d'autres ont mis sur pied des programmes alternatifs pour les élèves à risque ainsi que des programmes d'accompagnement ou de mentorat pour le personnel enseignant et la direction de l'école afin de donner aux nouveaux enseignants les outils nécessaires pour faire face à ces nouvelles réalités en classe. L'ACSAQ croit que ces stratégies contribuent aux taux de diplômation moyens qui sont largement plus élevés que la moyenne du Québec.
« Nous espérons que cette rencontre permettra d'explorer les ajustements à apporter aux services dispensés à tous les élèves du Québec, » a conclu Madame Horrocks. « Pour cela, il faudra cependant que le gouvernement, les commissions scolaires, les parents et les enseignants travaillent en partenariat. »
Renseignements:
Kimberley Hamilton
Directrice des communications et des projets spéciaux
514-849-5900, poste 225
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