Rencontre fédérale en santé - Justin Trudeau doit respecter son engagement sans imposer de condition
QUÉBEC, le 18 janv. 2016 /CNW Telbec/ - À l'aube de la conférence des ministres de la Santé, le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, et la porte-parole du Parti Québécois en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, exigent le respect de l'engagement de Justin Trudeau consistant à annuler le changement, imposé par Stephen Harper, dans la méthode de calcul des transferts fédéraux en santé. Ils somment Philippe Couillard et Gaétan Barrette de se tenir debout et de n'accepter aucune condition quant au financement des soins de santé par Ottawa.
« Sans consulter le Québec ni les provinces, le gouvernement fédéral a annoncé, en 2011, que les transferts seraient coupés à compter de 2017. Cette révision unilatérale entraînera des pertes d'environ 9 milliards de dollars sur 10 ans pour le Québec. Le premier ministre du Canada s'est engagé à revoir cette entente de financement, et il doit maintenant livrer la marchandise », a réclamé Pierre Karl Péladeau.
« Or, sa ministre de la Santé, de son côté, essaie déjà de se défiler en affirmant que le manque de financement n'est pas le principal problème en santé. Le gouvernement fédéral n'a pas à dicter au Québec comment gérer le budget de la santé. Il doit plutôt nous expliquer ce qu'il fera pour freiner la chute de la part fédérale du financement des soins de santé. Je note par ailleurs qu'il n'aura fallu que quelques semaines pour que la ministre contredise son chef à propos de ses engagements », a ajouté M. Péladeau.
« Est-ce que le duo de médecins va se tenir debout face à Ottawa? Sinon, qu'est-ce que le ministre Barrette va couper pour combler le trou de 9 milliards? La réduction des transferts doit être corrigée, et leur répartition, révisée pour tenir compte du poids démographique de chaque province et du vieillissement de la population. Le gouvernement du Parti Québécois avait exigé que la part de financement fédéral en santé soit ramenée au‑dessus de la barre des 25 %. Le premier ministre Philippe Couillard ne doit pas accepter moins », a pour sa part déclaré Diane Lamarre.
Dans son Rapport sur la viabilité financière de 2012, le directeur parlementaire du budget du gouvernement fédéral illustre sans équivoque que le Québec et les provinces subiront une détérioration de leur situation financière à long terme, alors que celle du gouvernement fédéral demeurera favorable, en grande partie grâce à la diminution de la croissance du Transfert canadien en matière de santé (TCS). Un autre rapport, déposé en août 2014 au Conseil de la fédération, démontre également une situation de déséquilibre fiscal à moyen terme entre le gouvernement fédéral et les provinces.
« Le fédéral ne doit imposer aucune condition au Québec pour qu'il puisse toucher sa juste part du TCS. Est-ce que le gouvernement libéral va se tenir debout ou est-ce qu'il fera payer les Québécois? Qui défend le Québec? », a conclu le chef du Parti Québécois.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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