Rencontre Trudeau-Legault - Le Parti Québécois demande une entente et un échéancier pour la fermeture du chemin Roxham
QUÉBEC, le 15 déc. 2022 /CNW Telbec/ - En amont de la rencontre Trudeau-Legault de vendredi, le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon et l'avocat spécialiste en immigration Stéphane Handfield réclament, à nouveau, la fermeture immédiate du chemin Roxham, par lequel plus de 36 000 personnes sont entrées au Québec en traversant irrégulièrement les frontières canadiennes. Toutefois, ils insistent : le problème réside au-delà des personnes en situation de vulnérabilité; il concerne bien davantage les réseaux de passeurs et l'institutionnalisation inacceptable d'un tel système sur le territoire québécois par le gouvernement fédéral. « François Legault a une obligation de résultat en sortant de cette rencontre avec Justin Trudeau. Il a demandé un mandat fort afin d'obtenir non seulement plus de pouvoirs en matière d'immigration, mais aussi de manière plus globale des gains à l'intérieur du Canada. Maintenant qu'il a obtenu ce mandat fort, on s'attend à ce que le premier ministre nous explique quand et comment le Québec va pouvoir fermer le chemin Roxham », a demandé le chef péquiste.
- Le Parti Québécois réitère sa demande de fermer le chemin Roxham.
- En prévision de la rencontre Legault-Trudeau de vendredi, il exige du premier ministre les résultats suivants :
- Un échéancier et un plan d'action pour arriver à la fermeture du chemin Roxham
- Une communication transparente avec les Québécois sur les actions pour démanteler les réseaux de passeurs
- Exiger les remboursements du fédéral pour les dépenses engrangées par le Québec
Le gouvernement fédéral prévoit qu'au total, 50 000 passages irréguliers auront lieu cette année via le chemin Roxham. Cet afflux crée des conditions indignes et indécentes, car les demandeurs d'asile attendent maintenant en moyenne 14 mois avant de recevoir un permis de travail, et doivent se tourner vers l'aide sociale pour se nourrir et se loger en attente d'avoir un statut au pays. « C'est un scandale! Nous avons vu récemment que plusieurs demandeurs d'asile étaient réduits à l'itinérance en raison du manque de logements et de services. Un important reportage a récemment démontré cette nouvelle réalité. C'est sans parler des autres services qui débordent : santé, écoles, etc., et nos capacités de recevoir un lot de personnes de manière totalement désorganisée sont largement dépassées. Devant ces constats, il est évident que nous sommes devant une crise migratoire qui est créée de toute pièce par un gouvernement fédéral qui nuit au Québec et à son système d'intégration des nouveaux arrivants de manière totalement consciente », a poursuivi Stéphane Handfield.
En vue de la rencontre qui aura lieu ce vendredi entre les premiers ministres du Québec et du Canada, le chef du Parti Québécois a tenu à formuler trois demandes claires au premier ministre du Québec. « À la suite de sa rencontre avec Justin Trudeau, nous demandons à François Legault de nous fournir un échéancier et son plan d'action pour arriver à terme à une fermeture du chemin Roxham et une redirection des migrants vers les points d'entrées réguliers jusqu'à ce que l'entente sur les tiers pays sûrs soit renégociée convenablement. Nous souhaitons également qu'il informe les Québécois sur les actions qui sont prises pour démanteler les réseaux de passeurs qui se font des milliers de dollars sur le dos des gens. Finalement, nous demandons au premier ministre d'exiger les remboursements quotidiens du fédéral pour les dépenses engrangées par le gouvernement du Québec à son insu et de nous fournir les montants totaux. Cela fera bientôt 6 ans que nous sommes pris avec ce problème et François Legault n'a d'autre choix que d'obtenir des résultats réels », a renchéri Paul St-Pierre Plamondon.
Le chef du Parti Québécois rappelle que le gouvernement fédéral a institutionnalisé ce passage illégal et semble souhaiter le rendre perpétuel : « Il faut rappeler que ce sont des donateurs libéraux qui gèrent les installations du chemin Roxham et qu'on est potentiellement devant un autre scandale des commandites, sur le dos du Québec. Vouloir fermer le chemin Roxham et rediriger les migrants vers des postes réguliers, et casser les réseaux de passeurs qui se font des centaines de milliers de dollars sur le dos de gens vulnérables est la chose responsable à faire, pour la société d'accueil, ainsi que pour le cheminement et l'accueil des migrants. Il ne faut pas blâmer les gens qui cherchent à améliorer leur sort; il faut blâmer le gouvernement fédéral qui se cache derrière une fausse « ouverture » pour perpétuer un système qui est en réalité nocif pour tout le monde. Au final, le Québec ne peut pas accepter d'institutionnaliser un tel système sur son territoire. »
«Si le fédéral refuse de coopérer à la sortie de cette énième rencontre, le premier ministre du Québec devra nous expliquer quel est son plan à moyen terme pour arriver à faire fermer ce chemin-là pour de bon. Se dire fâché ne sera pas suffisant cette fois-ci », a conclu le député de Camille-Laurin.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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