L'actif net atteint 165,7 G$, en hausse de 6,8 G$
Rendement annualisé de 10,5 % sur trois ans
MONTRÉAL, le 17 août 2012 /CNW Telbec/ - La Caisse de dépôt et placement du Québec a présenté aujourd'hui une mise à jour de sa performance pour le premier semestre de 2012. Pour cette période, le rendement moyen pondéré des fonds des déposants s'élève à 3,5 %. L'actif net de la Caisse a ainsi atteint 165,7 G$ au 30 juin 2012, en hausse de 6,8 G$ par rapport à son niveau de 159 G$ au 31 décembre 2011. Les résultats de placement nets s'élèvent à 5,4 G$ pour le semestre, auxquels s'ajoute une contribution nette des déposants de 1,4 G$.
Sur une période de trois ans, la Caisse affiche un rendement annuel moyen de 10,5 %. Les grandes catégories d'actif affichent toutes des rendements positifs pour cette période, surpassent leurs indices de référence et contribuent aux résultats de placement nets de 41,1 G$.
« En dépit de marchés agités et d'un ralentissement économique mondial, la Caisse a généré pour le semestre un rendement positif aligné sur les besoins à long terme de ses déposants, a déclaré M. Michael Sabia, président et chef de la direction de la Caisse. Sur une plus longue période, au cours des trois dernières années, nous avons navigué avec prudence dans un environnement économique et financier souvent très volatil, en restant concentrés sur la mise en œuvre de notre plan stratégique. Nos rendements annuels moyens de plus de 10 % durant cette période constituent de solides résultats dans ce contexte. L'environnement restera imprévisible pour quelque temps encore : nous continuons de garder le cap sur nos objectifs à long terme - nous sommes engagés dans un marathon, et non un sprint. »
RENDEMENT GLOBAL DE LA CAISSE ET DU PORTEFEUILLE DE RÉFÉRENCE
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
« L'évolution des marchés au cours des mois à venir sera tributaire des incertitudes qui pèsent sur la gestion de la crise européenne, les finances publiques américaines et la croissance économique chinoise, a dit M. Sabia. Aussi longtemps que ces incertitudes prévaudront, il sera difficile d'anticiper un regain de confiance des investisseurs qui pourrait alimenter une reprise durable et une baisse de la volatilité. »
POINTS SAILLANTS
« Au cours du dernier semestre, la Caisse a réalisé plusieurs transactions importantes découlant de sa stratégie fondée sur la recherche et la connaissance en profondeur des investissements. Nous avons continué de miser sur des actifs tangibles, près de l'économie réelle, et des entreprises prometteuses que nous connaissons et que nous comprenons bien », a précisé M. Sabia.
Principaux investissements
Plusieurs décisions d'investissement en infrastructures ont été prises au premier semestre, notamment :
- la Caisse a accru sa participation à 30 % du capital du Groupe Keolis, un leader européen du transport collectif, qu'elle détient en partenariat avec SNCF;
- en collaboration avec Plenary Group, la Caisse a aussi annoncé sa participation à cinq projets de partenariat public-privé en sol australien, dont le centre de Congrès de Melbourne (145 M$).
Ivanhoé Cambridge, la filiale immobilière de la Caisse, a annoncé plusieurs investissements, dont :
- le siège social de PSA Peugeot Citroën, à Paris (350 M$);
- la Tour River Point, à Chicago (300 M$);
- des centres commerciaux au Brésil (640 M$);
- le rachat de la participation de quatre centres commerciaux au Canada (510 M$), dont deux au Québec (225 M$).
La Caisse a été très active dans le financement des entreprises québécoises au premier semestre de 2012, avec des nouveaux investissements de 1,6 G$.
En lien avec sa stratégie de servir de pont entre les entreprises québécoises et les marchés mondiaux, la Caisse a appuyé des firmes dans leur expansion à l'international telles que CGI (1 G$) et GENIVAR (100 M$). La Caisse a également investi dans la Banque Laurentienne (100 M$) afin de l'aider à accroître son rayonnement à l'échelle canadienne et dans Innergex (100 M$) dans le cadre d'acquisitions au Québec et en Colombie-Britannique.
La Caisse a aussi réinvesti dans des entreprises en portefeuille comme Camoplast Solideal, Garda, RONA et SSQ Groupe financier. En. En outre, afin de stimuler la croissance des petites et moyennes entreprises et de soutenir le développement en région, la Caisse a :
- augmenté de 150 M$ l'enveloppe de placement pour les sociétés de petite capitalisation cotées en Bourse;
- continué d'investir dans le cadre de notre partenariat avec le Mouvement Desjardins, portant ainsi le total des investissements à près de 230 M$ depuis trois ans dans plus de 90 entreprises.
Gestion des risques et stabilité financière
Les liquidités du portefeuille global de la Caisse, à près de 44 G$, se sont maintenues à des niveaux très robustes. Le risque global du portefeuille est resté sensiblement au même niveau qu'au 31 décembre 2011. De plus, la Caisse a accompli des progrès significatifs quant aux mesures du risque de crédit et de contrepartie.
Contrôle des coûts
Le montant des charges d'exploitation et des frais de gestion externe est conforme aux prévisions et se situe au même niveau qu'en 2011, soit moins de 20 cents par 100 $ d'actifs sous gestion. Cela démontre une gestion très efficace de la Caisse, qui se compare avantageusement à ses pairs.
RENDEMENTS
« Les six premiers mois de l'année ont été marqués par la crise européenne et la récession qui sévit dans cette région, a affirmé Roland Lescure, premier vice-président et chef des Placements de la Caisse. Les doutes entourant la conjoncture économique mondiale ont amené les investisseurs à favoriser les valeurs refuges, exerçant ainsi une pression à la baisse sur les taux d'intérêt canadiens, allemands et américains. »
« Durant un semestre caractérisé par une grande volatilité sur l'ensemble des marchés boursiers, le marché boursier canadien a pâti de la baisse du prix des matières premières. Malgré ce contexte difficile, nous avons pu générer un rendement positif dans toutes nos catégories d'actif grâce, entre autres, à des stratégies ciblées, à une bonne sélection de titres, à la diversification, et à une gestion en continu des risques », a-t-il ajouté.
Résultats de placement nets RÉSULTATS DU SEMESTRE ET DES TROIS DERNIÈRES ANNÉES |
Les résultats de placement nets du premier semestre proviennent majoritairement des portefeuilles de la catégorie Actions, qui ont généré 3 G$ des 5,4 G$. Les portefeuilles de la catégorie Revenu fixe, notamment Obligations et Dettes immobilières, ont quant à eux produit 1,2 G$ additionnels. Sur une période de trois ans, les catégories d'actif contribuent toutes de façon importante aux résultats de placement nets de 41,1 G$.
Rendements au 30 juin 2012
RENDEMENTS DÉTAILLÉS ET ÉCARTS PAR RAPPORT AUX INDICES DE RÉFÉRENCE | ||||||
6 mois | 3 ans | |||||
Catégories d'actif | Rendement | Indice | Écart | Rendement | Indice | Écart |
(%) | (%) | (%) | (%) | (%) | (%) | |
Revenu fixe | 2,0 | 1,8 | 0,2 | 8,4 | 7,0 | 1,5 |
Placements sensibles à l'inflation | 2,6 | 4,9 | -2,3 | 14,0 | 10,5 | 3,5 |
Actions | 4,2 | 4,6 | -0,4 | 10,2 | 9,2 | 1,0 |
Rendement Caisse (1) | 3,5 | 3,7 | -0,2 | 10,5 | 8,9 | 1,6 |
(1) Le total inclut les portefeuilles de BTAA, Fonds de couverture et Répartition de l'actif, les stratégies de superposition et les activités de trésorerie des fonds particuliers.
Pour le semestre, le rendement de la Caisse est de 3,5 %, comparativement à 3,7 % pour son portefeuille de référence. Les portefeuilles Placements privés et Immeubles ont affiché un rendement inférieur à leur indice respectif durant le semestre. Les portefeuilles Marchés boursiers ont globalement affiché un rendement aligné avec leurs indices. En outre, les portefeuilles Obligations et Dettes immobilières ont surpassé leur indice durant la même période.
Sur une période de trois ans, la Caisse a produit un rendement annuel moyen de 10,5 %, comparativement à un rendement de 8,9 % pour le portefeuille de référence. L'écart positif de 1,6 % est principalement attribuable aux portefeuilles Placements privés, Infrastructures, Obligations et Dettes immobilières.
Répartition de l'actif
En date du 30 juin 2012, la catégorie Actions représentait environ 47 % du portefeuille global, soit 37 % dans les titres cotés en Bourse et 10 % dans les placements privés. Les catégories Revenu fixe et Placements sensibles à l'inflation, qui sont beaucoup moins sensibles aux fluctuations des marchés, représentaient respectivement 37 % et 14 % du portefeuille.
À PROPOS DE LA CAISSE DE DÉPÔT ET PLACEMENT DU QUÉBEC
La Caisse de dépôt et placement du Québec est une institution financière qui gère des fonds provenant principalement de régimes de retraite et d'assurances publics et privés. Son actif net s'élève à 159 G$ au 31 décembre 2011. Un des plus importants gestionnaires de fonds institutionnels au Canada, la Caisse investit dans les grands marchés financiers et sous forme de placements privés et d'investissements immobiliers.
Pour plus de renseignements : www.lacaisse.com.
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PERSPECTIVES
ÉCONOMIQUES
Au cours des derniers mois, l'économie mondiale a perdu son élan alors que le taux de croissance de la production industrielle est retombé à zéro dans les pays développés et émergents. Certains signes d'amélioration apparaissent, notamment aux États-Unis, mais la croissance économique mondiale reste faible et les risques baissiers prédominent.
Depuis 2008, les banques centrales mondiales, notamment la Réserve fédérale américaine, sont parvenues à fournir un soutien important à l'économie de la planète en mettant en place des politiques monétaires non conventionnelles. Cependant, leur efficacité semble aller en diminuant. Alors que la marge de manœuvre des décideurs devient de plus en plus mince, le retour à une croissance durable de l'économie mondiale exigera des autorités des décisions judicieuses en matière de politique économique. Plus important encore, la capacité d'exécuter ces décisions avec efficacité et crédibilité sera cruciale.
L'économie mondiale décélère
Croissance trimestrielle de la production industrielle
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Austérité dans les quatre principaux pays de la zone euro
Resserrement de la politique budgétaire en pourcentage du PIB potentiel
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
En Europe, la crise de la dette souveraine et bancaire a plus d'une fois suscité une réaction mitigée des autorités, les solutions étant adoptées tardivement au terme de débats houleux, en plus d'être difficiles à implanter. En conséquence, la crise s'est détériorée au point de représenter une menace réelle, non seulement pour l'Europe, mais pour l'économie mondiale.
Au deuxième trimestre 2012, la zone euro a renoué avec la récession en raison de l'austérité budgétaire sans précédent instaurée dans plusieurs pays, notamment en Italie et en Espagne, qui a résulté en une forte contraction de leur économie. Alors que la rigueur budgétaire constitue un élément essentiel pour enrayer le problème de la dette, l'affaiblissement de plus en plus marqué de l'économie européenne remet en question la sévérité des mesures actuelles. Depuis le sommet de la zone euro qui s'est tenu à la fin juin, une solution définitive semble néanmoins prendre forme pour résoudre la crise de la dette. Quoi qu'il en soit, l'Europe aura besoin d'un plan de relance vigoureux et bien mené pour restaurer la croissance économique.
Marché du logement aux États-Unis : le pire est passé
Investissements résidentiels réels et prix médian des maisons unifamiliales
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Les États-Unis sont également dans un processus de réduction de leurs dettes. L'histoire démontre que ces épisodes de désendettement se mesurent en années et qu'ils sont caractérisés par une croissance faible et fragile. Jusqu'à présent, les ménages américains ont réalisé des progrès importants en ce qui a trait à l'assainissement de leur bilan. Il y a aussi de bonnes raisons de croire que le secteur immobilier, après avoir atteint son nadir, a commencé à s'améliorer. Cependant, la dette du pays a considérablement augmenté depuis le début de la crise financière et le prochain gouvernement ne pourra faire autrement que de mettre de l'ordre dans les finances publiques. La manière et la rapidité avec laquelle ce processus sera enclenché pourraient influencer les perspectives économiques. Même si une solution est trouvée pour s'attaquer à ce qu'on appelle communément le « précipice budgétaire » (fiscal cliff) par le biais d'un plan de rigueur budgétaire échelonné sur plusieurs années, le résultat sera au mieux une croissance modeste de l'économie. Une ferme volonté politique et une meilleure collaboration entre les partis seront nécessaires pour bien gérer la situation. Les risques de dysfonctionnement à cet égard demeurent toutefois bien présents.
Chine : la croissance décélère
Composantes de la croissance du PIB réel
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
En Chine, le taux de croissance de l'économie a baissé de façon importante, passant de quelque 10 % à environ 7,5 % au cours des 18 derniers mois. Ce ralentissement est attribuable au resserrement de la politique monétaire par les autorités chinoises tout au long de l'année 2010 et au début de 2011, de même qu'à une baisse plus récente de la demande en provenance de l'Europe. Dès novembre dernier, celles-ci ont réagi en mettant en œuvre une série de mesures destinées à stimuler la croissance, laquelle devrait prochainement faire sentir ses effets. Néanmoins, la Chine est confrontée à un défi majeur pour les prochaines années alors qu'il devient évident que la croissance devra s'appuyer davantage sur la consommation intérieure et beaucoup moins sur les investissements et les exportations. Compte tenu de l'importance de l'économie chinoise pour le Canada et, surtout, les marchés financiers canadiens, il sera important que ce défi soit adéquatement relevé.
D'autres pays émergents, comme le Brésil et l'Inde, ont connu une forte décélération de leur croissance économique au cours des derniers mois. Ils devront donc redoubler d'efforts pour mettre en place les réformes qui permettront à leur économie de retrouver un rythme de croissance plus rapide.
Les prix de l'énergie et de la nourriture s'emballent
Prix du pétrole Brent et indice de la nourriture du Commodity Research Bureau (CRB)
Un graphique est disponible sur le site internet de la Caisse
Les prix de plusieurs denrées alimentaires ont augmenté dans les dernières semaines en raison des mauvaises conditions météorologiques qui ont sévi dans plusieurs régions agricoles de la planète. Le prix du pétrole Brent a aussi crû, notamment en raison d'une hausse des tensions géopolitiques au Moyen-Orient et de l'embargo imposé par les Nations unies sur les importations de pétrole iranien. Si ces prix devaient continuer de croître, ou même demeurer aux niveaux actuels, la croissance économique mondiale pourrait être affectée de façon négative.
SOURCE : CAISSE DE DEPOT ET PLACEMENT DU QUEBEC
Pour de plus amples informations :
Maxime Chagnon
Directeur principal, Communications avec les médias et relations publiques
514 847-5493
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