Renégociation de l'ALENA - L'incertitude générée par les surtaxes et le protectionnisme doit cesser, dit la FCCQ
MONTRÉAL, le 25 sept. 2018 /CNW Telbec/ - Le retrait définitif des surtaxes sur l'aluminium et l'acier doit faire partie des éléments permettant de moderniser l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), à cause des conséquences lourdes de celles-ci sur l'économie des deux partenaires économiques, affirme la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ). La FCCQ exprime ses attentes alors que le gouvernement canadien multiplie ses déplacements à Washington, dans le but d'en arriver à une entente permettant la poursuite de l'ALENA.
« Afin d'éliminer ces incertitudes une fois pour toutes, la négociation en cours doit représenter une occasion d'obtenir des exemptions permanentes pour certains secteurs névralgiques de l'économie québécoise, notamment les industries forestière et aéronautique, ainsi que d'autres qui pourraient être visés par des tarifs douaniers à l'avenir », insiste Stéphane Forget, président-directeur général de la FCCQ. « À l'instar de ce qu'a tranché la Commission américaine du commerce international, renversant les droits punitifs visant Bombardier et le papier journal, l'administration américaine doit constater que la croissance économique des partenaires et la création d'emplois de qualité des deux côtés de la frontière reposent sur la compétitivité des entreprises. »
La FCCQ rappelle que les produits canadiens ne constituent pas une menace pour les entreprises américaines, mais bien souvent plutôt un intrant dans leur propre production. « De nombreuses entreprises américaines choisissent d'utiliser le savoir-faire, les matières premières et les produits canadiens afin d'augmenter leur propre compétitivité », rappelle Stéphane Forget.
Préserver aussi la gestion de l'offre et le seuil de de minimis
Pour la FCCQ, la gestion de l'offre ne doit pas servir de monnaie d'échange dans la renégociation de l'ALENA et est non négociable. Ce système permet de soutenir les producteurs agricoles en leur évitant de subir les fluctuations des marchés sans leur verser de subventions directes, comme c'est le cas aux États-Unis.
Afin de maintenir la compétitivité des commerces de détail, qu'ils soient en ligne ou non, la FCCQ demande enfin que le seuil de de minimis, en dessous duquel les envois commerciaux par services postaux ou de messagerie à destination du Canada sont exemptés de taxes de vente et de droits de douane, soit conservé au niveau actuel.
« L'ALENA est le plus important partenariat commercial entre deux pays : près de deux millions d'emplois au Canada sont liés à cet accord, contre neuf millions d'emplois aux États-Unis! », évoque Stéphane Forget. « Les États-Unis sont le premier partenaire commercial du Canada et notre commerce bilatéral représente près de 100 milliards de dollars. Plus que jamais, nos économies sont interreliées et plus que jamais, nous devons insister pour un environnement d'affaires équitable et qui permette le développement économique ici et au sud de la frontière. »
À propos de la FCCQ
Grâce à son vaste réseau de plus de 130 chambres de commerce et 1 100 membres corporatifs, la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 50 000 entreprises exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises, poursuivent tous le même but : favoriser un environnement d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des Chambres de commerce du Québec
Joanne Beauvais, Directrice, Communications, [email protected], 514 844-9571, poste 3242, Cell : 514 928-8373
Partager cet article