Renouvellement des licences de Radio-Canada - Le CRTC doit examiner les paramètres du financement du diffuseur public
MONTRÉAL, le 8 oct. 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC) demande au Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) de créer une commission indépendante afin d'examiner et de fixer les paramètres du financement du diffuseur public. Telle est la principale requête du SCRC dans son mémoire déposé vendredi dernier dans le cadre des audiences publiques du CRTC visant le renouvellement des licences de la Société Radio-Canada, qui débuteront le 19 novembre prochain.
« Un diffuseur public, avec un mandat de l'ampleur de celui qui est conféré à Radio-Canada, doit être financé par des fonds publics, de déclarer le président du SCRC, Alex Levasseur. Or, avec seulement 50 % de son financement provenant du gouvernement, peut-on toujours parler d'un diffuseur public ? »
Le SCRC est d'avis que le CRTC doit prioritairement régler la question du financement à long terme de la Société Radio-Canada. Au cours des dix dernières années, plusieurs organismes, dont le comité permanent du Patrimoine canadien, se sont prononcés en faveur d'un financement pluriannuel, stable et augmenté. Le SCRC a toujours souscrit à cette idée.
« Le diffuseur public ne doit plus continuer sur la lancée du financement privé, comme la publicité et d'autres formes de revenus autonomes pour assurer la réalisation de son imposant mandat, indique M. Levasseur. Le recours à la publicité est un leurre : plus les revenus publicitaires augmentent, plus les crédits parlementaires diminuent ! »
Depuis 2009, des compressions budgétaires de près de 400 millions de dollars ont entraîné 1400 mises à pied dans l'ensemble du réseau. « Radio-Canada est étranglée par un sous-financement chronique. C'est son mandat-même qui en est affecté : Radio-Canada n'a plus les moyens ni la capacité d'informer, d'éclairer et de divertir comme elle doit le faire. Maintenir le diffuseur public dans cette situation financière est une façon à peine détournée de privatiser CBC Radio-Canada », d'ajouter le président du syndicat.
Le SCRC se réjouit de l'accueil de la population à la campagne Tous amis de Radio-Canada, menée conjointement avec la CSN. Vendredi dernier, plus de 1000 mémoires citoyens appuyant les positions du SCRC ont été remis au CRTC.
Le Syndicat des communications de Radio-Canada, affilié à la Fédération nationale des communications de la CSN, représente 1800 salarié-es de la société publique au Québec et à Moncton.
SOURCE : Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC)
François L'Écuyer
Service des communications de la CSN
(514) 949-8973
Partager cet article