Renouvellement du métro de Montréal - Les travailleurs des usines de
Bombardier et d'Alstom sont prêts à se mettre à l'œuvre
LA POCATIÈRE, QC et SOREL-TRACY, QC, le 6 avr. /CNW Telbec/ - Près de 1000 personnes ont participé aux rassemblements populaires de La Pocatière et de Sorel-Tracy pour signifier à la Société de transport de Montréal (STM) que les travailleuses et les travailleurs des usines de Bombardier et d'Alstom sont fin prêts à se mettre à l'œuvre pour construire les 765 voitures requises pour le renouvellement du métro de Montréal.
"Ça fait longtemps que les usagers attendent, a déclaré Claude Gingras, directeur général de Bombardier, lors du rassemblement qui a réuni près de 650 personnes à La Pocatière. Nous n'attendons que le signal de la STM pour débuter la construction."
La présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Claudette Carbonneau, a pour sa part indiqué qu'"il serait curieux que le consortium Bombardier-Alstom, reconnu sur la scène internationale pour la fabrication de voitures de métro sur pneumatique, ne puisse obtenir le contrat pour la STM dans sa propre cour. Au-delà de la complexité des processus d'appels d'offres, les enjeux sont profondément humains, a-t-elle mentionné. Le savoir-faire québécois, notre expertise et notre compétence, mais aussi le droit au travail doivent être placés à l'avant-scène. Pour la région du Bas-Saint-Laurent et de Sorel-Tracy, ces emplois sont cruciaux. Mais aussi pour plusieurs régions du Québec, y compris autour de la métropole, car les dizaines de fournisseurs qui sont liés au consortium embauchent des milliers de travailleurs." En outre, plus de 500 personnes travaillent au centre administratif de Bombardier transport à Saint-Bruno.
Bombardier-Alstom était le seul soumissionnaire lors de l'appel d'offres international en 2008. Lorsque la STM a revu le contrat de construction de voitures en doublant son nombre, elle a lancé un avis d'intention sur le plan international, pour vérifier si une autre entreprise pouvait se montrer intéressée. Deux firmes, l'une chinoise et l'autre espagnole, ont répondu à l'avis d'intention. La compagnie chinoise n'étant plus sur les rangs, la STM doit maintenant décider si elle retourne de nouveau en appel d'offres ou si elle l'accorde à Bombardier-Alstom.
Pour le président du Syndicat des employés de Bombardier (CSN), Mario Lévesque, permettre un tel processus retarderait d'autant la livraison des voitures de métro : "Lorsque nous avions obtenu le contrat, il y a eu 10 mois de négociations entre la STM et Bombardier-Alstom sur le cahier de charges pour mener à terme le contrat. Nous sommes prêts à commencer la construction immédiatement pour livrer les voitures dans le délai requis. Nous comptons plus de 35 années d'expertise et nos membres sont fiers d'avoir fourni les voitures originales du métro de Montréal. Les usagers du métro doivent comprendre qu'il sera difficile d'assurer les exigences de contenu canadien et de livrer les voitures en respectant les échéanciers souhaités par la STM si le contrat nous échappe. D'ailleurs, nous sommes la seule usine au Québec à posséder une main-d'œuvre qualifiée et compétente dans la construction de voitures de métro. "
"L'histoire du métro de Montréal, c'est aussi un peu notre histoire, nous a fait part Vincent Couture, président du Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN). Son avenir, c'est aussi notre avenir."
À Sorel, plus de 350 personnes se sont rassemblées devant l'usine d'Alstom en guise de solidarité aux travailleurs de la région.
Autant à La Pocatière qu'à Sorel-Tracy, les travailleuses et les travailleurs des usines concernées ont été rejoints par les élus de différentes instances et par de nombreux citoyennes et citoyens.
Renseignements: Louis-Serge Houle, CSN-Information, (514) 792-0795; Source: Confédération des syndicats nationaux (CSN)
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