Rentrée collégiale - Le gouvernement du Québec doit mettre en place un programme de mobilité étudiante interrégionale
QUÉBEC, le 4 sept. 2015 /CNW Telbec/ - La députée de Joliette et porte-parole du Parti Québécois en matière d'enseignement supérieur, Véronique Hivon, et le député de Gaspé et porte-parole en matière d'affaires municipales et de développement des régions, Gaétan Lelièvre, pressent le gouvernement du Québec d'établir un programme de mobilité interrégionale des étudiants de niveau collégial. Cette mesure, proposée par la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) et appuyée par la Fédération des cégeps, permettrait aux étudiants des centres urbains qui le souhaitent de poursuivre une partie de leur cheminement académique en région.
« Le réseau des cégeps du Québec est actuellement marqué par un déséquilibre de sa clientèle étudiante, une distorsion qui s'observe essentiellement entre les établissements des grands centres et ceux situés en région. Alors que certains cégeps débordent et sont contraints de rejeter de nombreuses inscriptions, d'autres peinent à maintenir l'achalandage nécessaire à leur survie. Selon les données préliminaires, pour l'automne 2015, la population collégiale a diminué notamment en Abitibi-Témiscamingue, en Gaspésie et au Saguenay-Lac-Saint-Jean, une tendance qui, selon les prévisions, s'amplifiera au cours des prochaines années dans les régions dites "éloignées" du Québec. Or, nous devons absolument favoriser et valoriser le déploiement des étudiants collégiaux sur l'ensemble du territoire québécois », a déclaré Véronique Hivon.
Une étude, parue en mars dernier, montre par ailleurs qu'en région, les établissements collégiaux sont au cœur de la vitalité et du dynamisme des communautés. « Les cégeps, dans l'étendue de leur action, franchissent le cadre strictement institutionnel. Ils sont des lieux de savoir, des centres culturels et des milieux de vie, non seulement pour les étudiantes et les étudiants, mais également pour les communautés dans lesquelles ils sont implantés. Ainsi, les établissements collégiaux contribuent à la rétention des jeunes et à attirer les diplômés, au bénéfice des régions qui vivent un déclin démographique. Les cégeps constituent en outre des catalyseurs de développement dans le milieu, notamment grâce à l'implication des enseignantes et des enseignants qui, au-delà de leur responsabilité pédagogique, jouent un rôle clé dans leur communauté », a ajouté Gaétan Lelièvre.
« Le gouvernement du Québec doit mettre en place des mesures concrètes afin de favoriser la mobilité étudiante interrégionale. La proposition de la FECQ est visionnaire et mérite qu'on s'y attarde sérieusement. Elle contribuera à la fois à la pérennité du réseau des établissements collégiaux, à l'essor socioéconomique des régions desservies et au développement personnel et social des étudiantes et des étudiants. Le gouvernement ne peut être indifférent à une telle recommandation, qui, de surcroît, provient des étudiants eux-mêmes », ont conclu les députés.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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