Rentrée scolaire 2013 sur fond de compressions - Protégeons les plus vulnérables
QUÉBEC, le 27 août 2013 /CNW Telbec/ - « Nous voulons attirer les projecteurs en direction des élèves les plus vulnérables de notre système d'éducation. Les compressions imposées en éducation font mal. Les services aux élèves sont de plus en plus affectés par les compressions et nous le constatons sur le terrain. Aucun élève ne devrait subir les effets négatifs des décisions politiques. Pensons aux élèves les plus fragiles, les élèves handicapés, ceux qui ont des difficultés d'adaptation ou d'apprentissage, aux élèves à risque de décrocher... on n'a pas le droit de laisser tomber nos élèves les plus vulnérables. Et c'est pourtant ce qui est en train d'arriver », déclare Gaston Rioux, président de la Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ), accompagné de ses partenaires de l'éducation, à l'occasion de la conférence de presse de la rentrée sous le thème: Protégeons les plus vulnérables.
Pour Gaétan Neault, président de l'Association montréalaise des directions d'établissement scolaire, l'état actuel des choses crée « un dilemme qui est toujours douloureux pour les directions d'école d'avoir à répartir des ressources qui sont insuffisantes pour des élèves dont les besoins sont très importants. Cette situation ne peut durer éternellement. » Les compressions conduisent à des choix difficiles qui prennent la forme, par exemple, de suppressions de postes : orthophonistes, psychoéducateurs, psychologues ou orthopédagogues, des professionnels dont le travail est justement de venir en aide aux élèves en difficulté. « Prévenir le décrochage et soutenir la réussite d'un jeune demande que l'on intervienne tôt. L'intervention précoce est l'un des prédicteurs majeurs de réussite. Or, priver un jeune de services éducatifs comme l'orthopédagogie, l'orthophonie et autres services, voire les réduire durant son parcours scolaire par manque de ressources financières ou humaines, n'est pas cohérent avec les engagements nationaux », fait valoir Jean-Louis Tousignant, président du c.a. de l'Association québécoise des troubles d'apprentissage.
À propos des effets des compressions sur la réussite scolaire des jeunes, Johanne Pomerleau, présidente de la Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation du Québec, ajoute que « plusieurs finissent par se décourager, par perdre toute confiance en eux, par détester l'école et souvent par prendre la voie du décrochage. C'est un échec personnel dont ils paieront le coût toute leur vie. C'est également un échec pour notre société qui n'est pas sans conséquence. Il faut arrêter de planifier pour le présent seulement et considérer les coûts sociaux à long terme qui sont dus au décrochage et à la non-réussite des élèves en difficulté. Plusieurs s'entendent pour dire qu'un décrocheur coûtera bien plus cher à la société québécoise que les sommes investies maintenant pour sa réussite. L'éducation n'est pas une dépense, c'est un investissement pour l'avenir de notre société ! »
« L'appel que nous lançons aujourd'hui s'adresse à l'ensemble des parlementaires. Tout ce que nous souhaitons, c'est que l'on cesse les compressions et que l'on investisse dans les services aux élèves afin d'assurer la réussite de tous. C'est vital pour notre société. Et les plus vulnérables doivent pouvoir compter sur nous », conclut M. Rioux.
Profil de la FCPQ
Depuis plus de trente-cinq ans, la FCPQ regroupe les comités de parents des commissions scolaires du Québec et soutient les parents bénévoles soucieux de la participation parentale au sein des écoles publiques primaires et secondaires.
SOURCE : Fédération des comités de parents du Québec (FCPQ)
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